Le rossignol (Lo rossinhôu)
Un soir, le rossignol s’était endormi sur un cep de vigne. Pendant la
nuit, une vrille avait fait un tour à son pied. Depuis, la nuit, il chante :
Pè! Pè! Pè !
Pied ! Pied ! Pied !
Vira de la vinha !
Sors-toi de la vigne !
Une autre fois, il s’était endormi sur une fourmilière et les fourmis
s’étaient mises à lui mordre le derrière. Alors, pour éviter cela, il chante
aussi :
Cuu ! Cuu ! Cuu !
Derrière ! Derrière ! Derrière !
Vira dau hormic.
Attention à la fourmi !
Ainsi, le rossignol n’a jamais dormi la nuit.
Le jeu
Formule d’élimination : en vue de désigner celui qui devait « clumer »
(de
clumar)
ou cligner, on pouvait dire :
Pin, pin, pelegrin.
Pin, pin, pèlerin,
Tôt acèra, tôt acin.
Tout ici, tout là-bas.
Au casau de mon pairin.
Au jardin de mon parrain,
I a una pola bigarrada
Il y a une poule bariolée
Que n ’encoa totas las pradas,
Qui pond sur tous les prés,
De lin, de làd’,
Des « lins », des « lods »,
De pica, de sàc.
Des « piques », des « socs ».
Au grand cavaug.
Au grand galop,
A la guèrra me'n vauc
Je m’en vais à la guerre
Servir lo rei Pijomonèt.
Servir le roi Pijomonèt.
Partetz si vos plèt.
Partez s’il vous plaît.
Un eu càit, un eu crut.
Un œuf cuit, un œuf cru.
Va-z’i tu petit mossur !
Vas-y toi petit monsieur !
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