VENDANGES
BÉNDÉOUGNES
Le thème des vendanges a été l’occasion de nombreux poèmes. Dans un pays
de vigne, il est normal de les voir fleurir. Celui-ci, écrit au siècle dernier par
Th. Blanc (1840-1880) ’, de Bruges, à l’extrême sud-est du Médoc, fut publié
dans IV
Armanac bourdélés »
2 du même auteur, en 1869. Nous le restituons
dans sa graphie francisée d’origine.
Quaou tapatche !
Quel tapage !
Saou matin.
Le matin,
Lou bilatche
Le village
Es én trin :
Est en fête :
Tout saoutille,
Tout sautille,
Se tourtille,
Se tortille,
S ’ésparpille
S’éparpille
Saou camin.
Sur le chemin.
Hommes, femmes.
Hommes, femmes,
Bieils, droulaouts.
Vieux, jeunes,
Moussus, dames.
Messieurs, dames,
Peilleraouts,
Miséreux,
Tout lou mounde.
Tout le monde,
A la rounde.
A la ronde,
Bén counfounde
Vient confondre
Brams é saouts.
Clameurs et sauts.
Puey lous groupes
Puis les groupes
Se brisén.
Se brisent,
En bint troupes
En vingt troupes
Se dréssén,
Se dressent,
Bienléou croulén.
Bientôt croulent,
Se desroulén
Se déroulent
E s ’escoulén
Et s’écoulent
En cantén.
En chantant.
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