Recits_Contes_Populaires - page 27

Lire l’occitan
Nous utiliserons la graphie occitane dite « normalisée », dont voici quelques
traits essentiels, pour les textes en médoquin.
La prononciation en Gascogne:
O se prononce
OU
O
(avec accent grave) se prononce
O
A se prononce
A.
Dans les terminaisons des noms, adjectifs et verbes ( lre, 2e,
3e pers. du singulier et 3e pers. du pluriel), il ne se prononce pas franchement
A,
mais
E, O ou A
faible
(OU
ou
O
en nord Médoc et
E
ailleurs). Par contre,
quand ce À est surmonté d’un accent grave, on doit le prononcer nettement
A.
U se prononce
U
, sauf dans les diphtongues (iu, eu, èu, au,...) où il se prononce
OU
faible. Lorsque, dans un groupe de deux voyelles, il est surmonté d’un tréma,
il se dit
U
et possède la même valeur tonique que la l re voyelle du groupe —
ex :
flaiita
(flûte).
E se dit
É
dans tous les cas.
È se dit
È
dans tous les cas.
R final est muet. Sinon, il est roulé, et doublement s’il y en a deux ou s’il est
placé en début de mot.
V se prononce
B
en début de mot. Entre deux voyelles, on le prononce tantôt
B,
tantôt
W
(c’est le cas le plus fréquent en Médoc). Ainsi
cantavi
(je chantais)
se dira « cantawi ».
SH ou ISH (après voyelle) se prononce
CH.
CH se prononce chez nous
TI,
ou
TS
en bas Médoc.
J se prononce
DZ
en bas Médoc lorsqu’il est en début de mot ou après une
consonne ; / ou
Y
ailleurs.
LH et NH se disent
ILL
ou
L I
et
GN.
Nous ajouterons que, dans une grande partie du Médoc (de Soulac à Avensan),
la lettre U se prononce
É
dans de nombreux cas. Par ex. :
pus
(plus),
sus
(sur),...
L'accentuation :
Elle porte sur l’avant-dernière syllabe quand le mot est terminé par une voyelle
ou s ou n (dans
ce
cas, uniquement pour la 3e personne du pluriel des verbes).
Sinon elle porte sur la dernière syllabe. Lorsque l’accentuation ne suit pas cette
règle générale, elle est compensée par un accent grave pour a et un accent aigu
pour les autres voyelles, ex :
camionàs
(gros camion) —
angrà
(il ira) —
ginhôs
(ingénieux)...
Cette orthographe date du Moyen Age et est adoptée aujourd’hui par tous les
Occitans. Pourtant, de la fin du
XVIe
siècle au début du nôtre, l’usage de ce système
s’est perdu au profit de la notation française. Nous donnerons un exemple de
ceci avec Th. Blanc (voir p. 57 et 131).
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