Recits_Contes_Populaires - page 26

sont dues au travail ou à l’aide de M. Jacques Boisgontier qui a bien voulu accepter
qu’elles soient publiées ici. La presque totalité des présents documents ont été
collectés dans leur langue d’origine. Le type de diffusion de cet ouvrage empêche
que ceux choisis ici soient tous donnés avec leur version gasconne. La contre­
partie de cela est une plus grande quantité de matière. Les textes présentés en
français garderont autant que possible, en gascon, les formules ou phrases
significatives pour la compréhension ou l’enchaînement des moments du récit.
Les versions en langue d’oc ne sont pas exactement représentatives des morceaux
enregistrés. Les répétitions de certains termes (comme « alors »), par exemple,
destinées à entretenir l’attention de l’auditoire, ont parfois été allégées dans la
mesure où ce qui est raconté passe à l’écriture et donc à un autre type de
communication. Mis à part quelques allusions aux contes de l’oiseau bleu ou de
la bête à sept têtes, nous n’avons pas rencontré de traces des grands contes
merveilleux. Il nous a semblé malgré tout intéressant de donner des versions locales
de contes répandues dans de nombreuses autres régions. Ceci donnera un aperçu
des types de contes qui se sont maintenus jusqu’à nous et des informations sur
la variation des motifs ou interprétations propres au Médoc. De plus, le conte
pourra être nettement localisé ou tenir compte des significations de l’endroit. La
légende, liée à un paysage précis, pourra par contre utiliser une structure répandue
de conte (voir, par exemple, « Les habitants de Salaunes »).
Par ce biais, un lien sera établi avec l’extérieur, avec l’universel.
Suivant un premier axe, nous progresserons de cet universel au local avec les
légendes et les récits relatifs à la sorcellerie et à la magie.
Nous irons également de textes, à structure plus ou moins souple, laissant une
marge de créativité au conteur, à des textes plus organisés, telles les chansons
ou les formulettes, dont la transmission a dû se référer à une structure moins
fluante.
Un autre axe évoluera de textes parvenus jusqu’à nous, mais d’origine ancienne,
à d’autres, d’origine récente, comme certaines histoires de chasse.
Enfin, si l’oral se nourrissait aussi de l’écrit par la littérature d’almanach, par
exemple, l’écrit, que nous verrons à travers la poésie populaire, en retour, peut
se faire le rapporteur de préoccupations ou de moments privilégiés de la vie
médoquine.
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