Recits_Contes_Populaires - page 47

— Eh bien ! il faut lui donner la bosse de l’autre.
Ils firent donc ainsi.
Imaginez-vous si le pauvre homme regrettait ses pas et sa nuit perdue,
car il avait gagné deux bosses au lieu d’une !
La fille du charpentier
Un charpentier avait une jolie fille en âge d’être mariée. Or, ses trois ouvriers
souhaitaient l’épouser. Pour les départager, le charpentier leur soumit une épreuve
d’adresse au travail...
Ce conte, recueilli en gascon, se dit aussi en français. Le motif de l’épreuve
en vue du mariage est du genre du H310ff du Motif index d’Aame et Thompson.
Une contradiction intéressante apparaît dans cette interprétation. Avant de
proposer l’épreuve, le patron conseille à chacun des ouvriers de se livrer à sa
fille comme s’il s’en remettait à son choix légitime. « Je ne peux pas donner ma
fille sans qu’elle y consente », dit-il. Mais la suite des événements ne donne pas
d’issue à la contradiction qui réserve peut-être son mystère à l’analyse
psycho-sociologique.
Il y avait une fois dans la localité un charpentier menuisier qui avait
une fille, jolie, bien faite et avec qui il était agréable de parler. Il avait
trois ouvriers qui travaillaient avec lui. Et ne voilà-t-il pas qu’ils tombèrent
tous trois amoureux de la jeune fille. Or ni l’un ni l’autre ne s’était présenté
à elle. Mais un jour, il y en a un qui se dit :
— Je voudrais bien la fille, mais je n’ose pas lui en parler. Je dois aller
en parler au père.
Il va voir le père :
— Patron, je suis amoureux de votre fille. Pourrais-je me marier avec
elle?
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