qui franchissait une petite porte donnant dans un souterrain que lui-même
ne connaissait pas. Le baron se mit à courir derrière sa femme, mais elle
se dépêchait. Une poursuite éperdue s’ensuivit dans le souterrain. Il allait
la rattraper lorsqu’il trébucha sur une pierre qui se trouvait à l’embarras.
Il faisait noir ; en tombant toutefois, il put saisir le pied de la baronne.
Elle se vit prise et retira vite sa jambe mais sa sandale resta entre les
mains du baron. En fuyant, la femme se retourna et lui cria :
Ten bon aquera pantofla.
Quan ma pantofla porrirà,
Lœ castèth dau Brulh tombarà !
Tins bien cette sandale.
Quand ma sandale pourrira,
Le château du Breuil tombera !
Depuis, le château du Breuil est tombé. Quant à la baronne, c’était
une fée.
Les personnages historiques
Pey Berland
Pey Berland a réellement existé (voir introduction, p. 80). Tous les ans, le
15 juillet, date de sa naissance, ou le dimanche après le 14 juillet, une fête et
un pèlerinage commémorent à Saint-Raphaël, dans la commune d’Avensan, sa
venue au monde en ce lieu. C’est là qu’il passa son enfance. Un vieux notaire,
Raymond de Bruges, qu’il cite dans son testament, lui apprit à lire et à écrire.
Par la suite, il poursuivit une carrière ecclésiastique et devint archevêque de
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