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VARIÉTÉS BORDELOISES
ARTICLE IV.
C H A P E L L E E T RADE DU V E R D O N .
L
e
S Officiers mariniers et les Matelots du Royaume et des
pays étrangers, qui fréquentoient la riviere de Gironde, ayant
représenté au Conseil d’Etat du Roi, que les vents contraires les
empêchant souvent de sortir de cette riviere, ils étoient obligés
de rester pendant des temps considérables à la rade duVerdon,
où ils n’avoient aucun secours spirituel; que même ceux qui y
mouraient étoient la plupart du temps privés des Sacremens,
et même de la sépulture ecclésiastique, attendu que la Pa
roisse de Soulac, qui est la plus prochaine, et de laquelle dé
pend le lieu du Verdon, étoit éloignée de cette rade de plus
d’une grande lieue; et que d’ailleurs les chemins y étoient
impraticables, attendu les dunes de sable qui s’y rencontrent.
Ils exposèrent encore que ces inconvéniens les avoient obli
gés à se pourvoir pardevant Mgr. l’Archevêque de Bordeaux,
pour obtenir la permission de faire construire dans ce lieu du
Verdon une Chapelle qui serait desservie par un Chapelain;
sur quoi Mgr. l’Archevêque aurait renvoyé sur les lieux uli
Commissaire, pour dresser procès-verbal de la commodité ou
incommodité d’un pareil établissement; de l’éloignement qu’il
y avoit du lieu du Verdon à l’Eglise de Soulac, et de l’en
droit où cette Chapelle pouvoit être bâtie : ce qui ayant été
fait, Mgr. l’Archevêque aurait accordé la permission de bâtir
cette Chapelle.
Mais étant nécessaire d’avoir des fonds pour cette construc
tion et pour l’entretien du Chapelain, Sa Majesté, par Arrêt
