SAINT-PIERRE DÈ LILHAN
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mée peu correctement, soit par la faute du Copiste ou de
l’Imprimeur. Elle y est appellee,
Sanctus P etrus de L ilh io n ;
il
est à présumer qu’il y a
L ilh a n
dans l’original. Quoi qu’il en
soit, elle est placée dans cette lieve en tête des Paroisses de
l’Arcliiprêtré de Lesparre.
On est tombé également dans une erreur, par rapport à la
dénomination de cette Paroisse, dans la lieve de l’an 1546,
imprimée à la suite de la précédente. On a écrit
L ib a n ,
au
lieu de
L ilh a n .
Cette Paroisse y est également placée en tête
de celles de ce même Archiprêtré ; et il faut le dire, c’est le
rang qui lui est constamment assigné dans les anciens pouil-
liés de ce Diocese, tant imprimés que manuscrits. Ce rang,
joint à sa position au bord de l’Océan, donne lieu à quel
ques réflexions analogues au dessein de cet Ouvrage.
En premier lieu, ce rang semble annoncer que Lilhan étoit
une des Paroisses des plus anciennes du Bas-Médoc.
En second lieu, que sa position si voisine de l’Océan, au
point qu’elle a été engloutie par ses flots, donne lieu à tirer
cette conséquence alternative, ou qu’à l’époque de la fonda
tion de cette Eglise, nos côtes n’avoient pas encore com
mencé à éprouver les désolations qu’elles ont essuyées depuis
ce temps-là, ce qui viendroit à l’appui de l’antiquité de cette
Eglise; ou que la mer, depuis cette époque, y a fait des
progrès bien considérables.
De deux choses l’une, ou cette Eglise, dans le principe,
fut construite sur le bord de la mer, ou elle le fut à certaine
distance. Le premier cas supposeroit nécessairement que
l’expérience d’alors n’avoit rien appris de funeste à ceux qui
se seroient déterminés à la construire sur le bord de l’Océan.
Noviomagus qui y étoit placé, et qui d’ailleurs étoit voisin
de l’Eglise de Lilhan, n’avoit pas sans doute été submergé.
Le second cas supposeroit que l’Océan aurait couvert, non
seulement la distance qui existoit entre ces anciennes limites
et cette Eglise, mais qu’il aurait englouti l’Eglise même ; ce
