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VARIÉTÉS B0RDEL0ISES
rendit hommage au Seigneur de Lesparre, en l’année 1286,
ne s’étendoit pas sur toute la forêt de Lesparre, mais unique
ment sur une portion limitée dans cet acte d’hommage ; on
ne peut donc douter qu’il n’y eût d’autres Prévôts chargés de
la garde des autres portions, ou au moins du restant de la
forêt. Quand même on ne pourrait pas en produire la preuve,
il y aurait lieu de présumer que la chose étoit ainsi; mais un
titre du 16 Février 1347 ne laisse aucun doute à cet égard.
Il y est fait mention, en termes exprès, de la
Prévôté de la
forêt de la Regue,
dont
G uillaum e du Bourg, Damoiseau,
rendit
hommage par cet acte à
Senebrun, Seigneur de Lesparre.
On
ignore si cette
fo rêt de la Regue
en formoit une différente de
celle dont on a déjà parlé, ou si elle en formoit seulement
une portion; ce qui est certain, c’est qu’aux termes de ce
titre, elle s’étendoit jusqu’au
M ont-B lanc,
lieu qui est entière
ment inconnu.
Ce qui est encore certain, c’est que, suivant ce même
titre, ce Prévôt avoit une portion sur chaque cerf ou sanglier
qu’on tuoit dans cette forêt.
A ym eric du B ou rg , aussi D am o i
seau,
fils et héritier de
Messire Jean du Bourg, Chevalier,
rendit
hommage à
F lorim ond, Seigneur de Lesparre,
le 10 Juin 1362,
pour le droit de chasse dans cette forêt, dans laquelle, ainsi
qu’il résulte de cet acte, il y avoit des sangliers, des cerfs et
des cabirous,
c’est-à-dire des chevreuils.
On ne peut douter, d’après ces différens titres, qu’il n’y
ait existé dans la Seigneurie de Lesparre une forêt d’une
étendue considérable, où il y avoit quantité de bêtes fauves,
et en particulier des cerfs, dont l’espece est détruite depuis
long-temps dans ce pays. On comprend que cette forêt
devoit être d’une très-haute antiquité, et qu’elle remontoit,
pour le moins, jusqu’au temps où les Romains étoient maîtres
dans cette Province. Les recherches qu’on a faites pour éta
blir son ancienne existence, peuvent servir d’éclaircissement
à quelques passages d’une Epitre d’Ausonne à son ami Théon,
