FORÊT DE LESPARRE
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est encore une dépendance de celle de Lesparre, et qui
en fait la limite vers le midi. On ne peut donc pas dou
ter qu’il n’ait existé dans le Médoc une forêt appartenante
au Seigneur de Lesparre, et que cette iorêt ne s’étendit
jusqu’au lieu appellé
au P o th ;
mais quelle étoit son étendue
dans la partie opposée? c’est ce qu’il s’agit de constater éga
lement, d’après ce qui est énoncé dans quelques anciens
titres.
Il y a d’abord lieu de penser que cette forêt existoit du
temps que les Romains étoient maîtres de la Guienne, et
qu’elle s’étendoit jusqu’à l’extrémité du
Bas-Médoc,
qui, de
- ,
puis ce temps-là, a bien changé de face. On verra bientôt
sur quoi on se fonde pour avancer ces faits. Mais pour s’en
tenir, dans ce moment, à ce qu’il est question d’établir, on
ne remontera pas à des temps aussi reculés.
On observera donc que, parmi les anciens Vassaux de la
Seigneurie de Lesparre, il y en avoit quelques-uns qui
étoient chargés de la'garde de certaines portions de cette
forêt, et qui y exerçoient une espece de Jurisdiction, connue,
dans ce temps-là, sous la dénomination de
Prévôté.
Ils en
rendoient hommage aux Seigneurs de Lesparre; et il existe
encore d’anciennes Chartres qui attestent la vérité de ces
faits.
Il paroît, par un acte passé le 17 Mai 1286, entre le
noble Baron A yquem G u ilh em , Don~et
(Damoiseau),
Seigneur
de Lesparre,
et le
Seigneur en M arestanh A rrobert, Cavoyr
(Chevalier), que celui-ci reconnut tenir à foi et hommage
de ce premier, entr’autres choses, tout le droit de Pré
vôté qu’il avoit dans cette partie de la forêt de ce Seigneur,
qui commençoit au
p o rt de P elos
, delà vers
N a u ja c ,
et
traversant
M aganhan
jusqu’au
g rand chemin de C a rcan s,
et
suivant ce chemin jusqu’au lieu appellé
Onhac ;
et partant
delà, en allant en droite ligne au travers de cette forêt,
jusqu’à l’endroit appellé
a L e n t\
(ou à Leutz)
Deforcadengues,
T. I.
(Edit. Baur.,
vol. I.)
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