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VARIÉTÉS BORDELOISES
toire dans lequel Bourg a été construit long-temps après cet
Ecrivain, étoit situé dans la Gaule Celtique, séparée par le
fleuve de Garonne de l’Aquitaine, dans laquelle étoit placé
le territoire des Bituriges Vivisques.
Gallos ab A q u ita n is,
dit
César,
G a rum n a flum e n d iv id it.
Il ne faut donc pas chercher ailleurs le Noviomagus des
Bituriges Vivisques, que dans l’ancienne étendue du Médoc.
On dit l’ancienne étendue, car l’Océan en a couvert une
partie considérable. C’est ce pays, qui faisoit principalement,
et à proprement parler, le territoire de ce Peuple. Nos Bitu
riges étoient placés, selon Strabon, ainsi qu’on l’a déjà vu,
vis-à-vis les Sanctons, dont ils n’étoient séparés que par la
Garonne. Il falloit donc nécessairement qu’ils habitassent le
Médoc; aussi Elies Vinet, le Pere Labbe, Adrien de Valois,
Haute-Serre et plusieurs autres Savans placent-ils Noviomagus
vers l’extrémité du Médoc. Et c’est en effet l’unique endroit
où il puisse être placé. Toute autre contrée n’étoit pas le
territoire des Bituriges Vivisques, et c’est néanmoins chez eux
et dans leur cité que Ptolomée, qui est le seul ancien Auteur
qui en parle, nous apprend que Noviomagus étoit situé.
On sait que nos anciens Bituriges étoient un peuple adonné
au commerce ; leur position entre la Garonne et l’Océan, les
invitoit à ce genre de profession. Bordeaux, leur principal
chef-lieu, est qualifié
d ’emporium
par Strabon, c’est-à-dire, un
lieu où l’on faisoit un commerce considérable, et où l’on
tenoit des foires et des marchés.
Il n’est pas hors de vraisemblance que les Bituriges, pour
faciliter et étendre leur commerce, fondèrent un nouvel
établissement à l’ancienne extrémité du Bas-Médoc et sur la
côte de l’Océan ; c’est au moins ce qui semble résulter de la
dénomination de Noviomagus, composée de deux mots Cel
tiques,
N ovio,
qui signifie nouveau, et
M agu s,
mot commun à
plusieurs anciennes villes des Gaules, qui signifie ville, habi
tation, demeure.
M agus,
dit Ducange,
mansio veteribus G a llis;
