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VARIÉTÉS BORDELOISES
quelques personnages distingués parmi les anciens Aquitains,
comme je pencherais à le croire, ou de simples monceaux
de terre, tels que les Romains en accumuloient souvent dans
les plaines, pendant leurs marches militaires ? Sans me livrer
ici à des conjectures de pure érudition, et dont il ne résul
terait aucune lumière, je dirai seulement que je me propose
de faire creuser jusqu’à trois ou quatre pieds au-dessous du
niveau, deux ou trois de ces monticules les plus apparens, et
de rendre compte de mes découvertes, si tant est que je
découvre quelque chose.
Dans le voisinage, entre les Pujolets et le Bourg, est un
hameau appellé
Ben-Heyt.
Je ne le rappelle que parce qu’il
peut avoir quelque trait aux réflexions de M. l’Abbé Baurein,
sur le mot Celtique
Ben. (Voyez
les
Variétés Bordeloises,
t. I ,
P-
359
)-
Les moeurs des Habitans de cette Paroisse varient beau
coup, comme ailleurs, selon la fortune et la profession cjes
individus. Dans les Villages qui ne sont guère peuplés que
par des Laboureurs et des Vignerons, elles sont assez pures.
» dans cette Ville qui dévore les Provinces, et que l’on prétend donner des
» plaisirs, parce qu’elle fait oublier la vie. Depuis
deux ans
que je suis ici
»
(à la Brede),
j’ai continuellement travaillé à la chose dont vous me parlez
»
(l’Esprit des LoixJ.
»
(A M«r Cerati, 16 Juin IJ4L)
« La guerre m’a tellement incommodé que j’ai passé
trois ans et demi
» dans mes terres. »
(Au même, 31 Mars 1747.)
«
Je dois quitter Paris dans une quinzaine de jours, et passer quatre ou
» cinq mois dans ma Province, et je mènerai l’Abbé de Guasco à la Brede. »
(Au même, 18 Mars 1748.J
M. l’Abbé de Guasco a fait sur ce passage la
note que voici : « Il étoit allé pour y passer un hiver, et M. de Montes-
»
quieu l’y retint
trois ans,
l’un et l’autre s’occupant beaucoup de l’étude, et
» s’amusant à l’agriculture.
k
Si je puis être en repos à ma campagne pendant trois mois, je compte
» que je [donnerai la derniere main à ces deux livres
des Loix Féodales.
»
(Même Lettre)
«J’ai reçu votre lettre à la Brede où je suis, et où je voudrais bien que
