1876_III - page 35

NOTICE DE LA PAROISSE DE LA BREDE
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pour les mots, soit pour la prononciation. A mesure qu’on
remonte dans les siècles passés, on trouve, en lisant les vieux
titres et les autres écrits originaux, que le Gascon, le Fran­
çois, le Provençal, en un mot tous les idiomes de la France,
ou pour mieux dire, de toutes les Nations méridionales, se
rapprochent de plus en plus de la langue Romaine, en raison
de ce qu’ils s’éloignent de nous; de sorte que le serment des
enfans de Louis le Débonnaire, qui est le plus ancien monu­
ment connu de notre langue vulgaire, n’est presque autre
chose que le Latin tout pur, et déguisé seulement par des
inflexions barbares. A Bordeaux, où le François est tout-à-fait
devenu la langue dominante, le pur Gascon ne s’}? parle plus,
et le patois du peuple n’y est qu’un mélange grossier de
François et de Gascon, qui n’a la grace ni l’énergie de l’un
ni de l’autre. Par exemple, on a commencé depuis quelques
années à ajouter les pronoms aux diverses inflexions des ver­
bes, comme en François; au lieu que depuis la Brede jus­
qu’en Espagne, on est toujours fidele au caractère original de
l’idiome qui les supprime constamment, comme dans la lan­
gue Latine, ce qui jette une grace et une rapidité particulière
A la fin du volume (p. 558), l’Auteur conclud que l’on a usé de trop de
douceur en France envers les Sorciers ; et il exhorte « tous bons Juges à
» faire cette résolution générale, en France et ailleurs, de
punir de mort
les
» Sorciers qui auront été simplement au sabat plusieurs fois,
bien qu’ils ne
» soient convaincus d’aucun maléfice.
A quoi doivent être portés sur-tout les
» Parlemens, dit-il, d’autant qu’il se voit réellement que le sortilege a déjà
» passé la frontière en trois lieux remarquables de la France, savoir, etc...
» Et en celle de Guyenne tirant vers la Navarre et l’Espagne, ayant déjà
» outrepassé tout le pays de Labourt, et
assiégé rudement
la Ville de Bayonne
» qui est cruellement affligée de ce voisinage;
Satan ayant fait sauter à
»
grandes volées,
et en pleine liberté, le sabat, et planté son throsne en une
» infinité de lieux de nos déserts et
landes de Bourdeaus,
jusquesà avoir prins
» possession du carrefour de cet ancien Palais Galienne qui avoisine nos
» murs, fait servir de dôme pour exalter son faulx culte l’affreuse montagne
» de Dôme, passé la riviere à Bourdeaus, et tenu le sabat vers Blaye et le
1...,25,26,27,28,29,30,31,32,33,34 36,37,38,39,40,41,42,43,44,45,...511
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