NOTRE-DAME DE SOULAC
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doc étoit, à proprement parler, la cité ou le territoire propre
aux Bituriges Vivisques. Il y a donc lieu de penser que c’é-
toit particuliérement dans cette contrée que nos anciens Evê
ques s’appliquoient à ériger des Temples et des Eglises ; au
moins est-il certain que les deux Archiprêtrés du Médoc,
celui de
Lesparre
et celui de
M o u lix ,
sont les deux premiers
Archiprêtrés du Diocese, constamment placés en tête de tous
les autres, soit dans tous les appeaux synodaux, soit dans les
pouilliés les plus anciens du Diocese.
Quoi qu’il en soit, on ne peut douter que l’Eglise de Soulac
n’ait été une des principales et des plus anciennes Eglises du
Médoc, et qui étoit en très-grande vénération dans cette con
trée. Les habitans de Lesparre, affligés anciennement de la
peste, firent vœu d’y aller tous les ans en procession, quoi
qu’ils soient éloignés de cinq lieues; et c’est ce qu’ils font
encore le 20 Juillet de chaque année, auquel jour ils se ren
dent processionnellement à la nouvelle Eglise, depuis qu’on
a été forcé d’abandonner l’ancienne.
Celle-ci étoit située sur une hauteur, dont le fond parois-
soit ferme et solide. Les anciens habitans de cette Paroisse
prétendoient que les terres situées au midi, couchant et nord
de cette Eglise, formoient autrefois une vaste et fertile plaine,
d’un terrein inégal et mêlé de monticules, de pays plat et de
quelques marais. On n’y voit maintenant qu’un pays aride,
désert, un pays couvert de dunes et de sables, de différentes
élévations et de diverses consistances, que la mer a déposés
sur ses bords, et que les vents ont transportes et accumulés
dans cette plaine. Ces sables ont entièrement couvert l’ancien
bourg de Soulac, qui étoit considérable. On ne voit plus au
tour de l’ancienne Eglise, qui étoit située dans le bourg, que
des pierres, des briques éparses çà et là, des fondemens de
maisons et de moulins à vent.
On assure que ce bourg étoit compose de plusieurs tues,
entr’autres, de la rue
d ’E spagn e,
de la rue
M ontaiiban,
de la
