CONTRÉE DU MÈDOC
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du Pays Bordelois, où il y a pour le moins autant et plus de
mauvaises récoltes en vins que de bonnes.
Cet Auteur observe, en second lieu, que les vins de Lafite
ont beaucoup de réputation. Si cet Auteur eût eu des Mémoi
res plus étendus sur cette contrée, il aurait pu dire que les
vins de la tour de Saint-Mambert, ne cèdent en rien à la
réputation de ces premiers; qu’entr’autres, ceux de Saint-
Julien, de Margaux, de Cantenac, sont d’une excellente qua
lité. Mais ce qu’ajoute cet Ecrivain n’est pas exact; savoir,
que cette Paroisse (de Lafite) est près de la rive gauche de
la Garonne; on est obligé de le dire, pour ne pas laisser per
pétuer une erreur qu’un nouvel Ecrivain copierait sur la foi
d’autrui,
Lafite
n’est point une Paroisse, mais une Seigneurie
qui a la haute Justice sur la Paroisse de Pauliac, où elle est
située.
Cet Ecrivain observe, en troisième lieu, que dans le Médoc
on laboure les vignes à la charrue, il dit vrai, car il n’y a
presque que des vignes araires, et très-peu de vignes à bras,
pour se servir des termes du pays; mais il ajoute tout de
suite, que cela est cause
que les façons y coûtent beaucoup moins
qu a illeu rs.
Cet Ecrivain permettra qu’on lui dise qu’on a
connu des propriétaires très-entendus dans la culture de leurs
biens placés dans le Médoc, et qui néanmoins étoient habi
tuellement en avance de sommes considérables pour leur
exploitation. Il n’y a point de canton dans le Diocese, où la
culture des vignes coûte plus que dans la contrée du Médoc.
En quatrième lieu, M. l’Abbé Expilly observe qu il croît
dans ce pays quantité de pins dont on tire la résiné. Cela
pouvoit être vrai au temps d’Ausonne, mais les choses ont
bien changé depuis. Le Médoc n’est point un pays de résiné,
ou au moins n’en produit-il que très-peu. Si on y seine des
pins, c’est pour les exploiter en échalas pour la vigne. Enfin,
cet Auteur ajoute qu’on trouve dans le Medoc des cailloux
qui donnent une espece de diamant. Cela est vrai, mais ils
