ANCIEN LIEU APPELLE METULLIUM
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dans le fond d’une baie, où des barques entroient aisément,
quoique ce lieu ne soit plus à présent qu’un marais connu
sous la dénomination de marais de Verteuil; il n’étoit donc
pas difficile aux Normands d’y entrer et d’y faire une des
cente... En troisième lieu, on assure qu’on voit encore dans
cette Paroisse les ruines d’une ancienne Ville ou lieu consi-,
dérable détruit depuis très-long-temps. Si ce n’est pas dans
l’étendue actuelle de cette Paroisse qu’étoit placé
M e tu llium ,
on avouera ingénument qu’on ignore où il existoit.
M.
à ’A n v ille
qui dans sa
Notice de la Gaule,
au mot
M edu lli,
pense que
M e tu llium
ne peut être attribué qu’à ces anciens
habitans du Médoc, est porté à croire que « Castelnau
»
pourvoit avoir succédé à M e tu llium ,
comme ayant été réédifié ;
» et en qualité de lieu principal chez les
M ed u li,
il tiendroit
» vraisemblablement la place d’un
N oviom agus,
que Ptolomée
» indique chez les
B ituriges V ivisci,
et dont il est fait men-
» tion dans un article particulier. » Si on consulte ce que
dit ce Savant, au mot
N oviom agus,
il soupçonne « que la
» position de ce lieu chez les
M e d u li,
représente la Ville
» principale de leur canton, et qu’elle pourrait être la même
» qu’un lieu dont il est fait mention, sous le nom de
M e-
»
tu lliu m ,
dans l’article
M ed u li.
»
On voit par là que ce Savant soupçonne : i° que
M etu llium
pourroit être la même Ville que
Noviom agus
; 2° que
Castelnau
pourroit avoir succédé à
M e tu llium ,
comme ayant été réédifié
sans doute en son lieu et place. On est très-disposé à rendre
aux lumières de ce Savant toute la justice qui leur est due;
mais, quelle qu’en soit l’étendue, il faut en convenir, elles ne
peuvent se passer en cette matière du secours des connois-
sances locales. C’est leur défaut qui le porte à conjecturer que
M etu llium
pourroit être la même Ville que
N oviom agus,
et que
Castelnau
pourroit avoir succédé à cette premiere. On peut
consulter ce qu’on a dit à l’article de
N oviom agus,
qui certai
nement avoit disparu avant le ravage des Normands. A l’égard