CONTRÉE DU MÈDOC
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Médoc ne soit pas extrêmement peuplée, il y existe néan
moins un grand nombre de maisons de campagne, plus ou
moins considérables, et qui y ont été construites par différens
propriétaires. La faveur qu’ont eue ci-devant les vins du Mé
doc, a fait qu’on s’est hâté d’acquérir des possessions dans
cette contrée, et qu’on a cherché à s’y procurer des habita
tions.
Il existe plusieurs Seigneuries dans le Médoc, celles de
Lesparre, de Castelnau et de Blanquefort sont les principales
de cette contrée. La plupart des autres sont des démem-
bremens de ces premieres; il faut pourtant en excepter
celles de
C astillon
et de
L am a rq u e ,
qui sont très-anciennes,
et qui paraissent avoir eu une origine différente. Il n’existe
qu’une seule Ville dans cette contrée, savoir, celle de Les
parre, encore ses murs sont-ils abattus depuis plusieurs
siècles. On y compte plusieurs Bourgs, entr’autres celui de
Castelnau, de Macau, de Lamarque, de Saint-Laurent et de
Pauliac.
La contrée du Médoc qui forme une péninsule placée
entre l’Océan et la Garonne ou Gironde, a dix-sept lieues de
longueur sur dix de largeur dans son extrémité méridionale;
elle est bordée dans cette partie, soit par la contrée de Buch,
soit par la banlieue de Bordeaux, si tant est que celle-ci n’en
fit pas anciennement partie, comme appartenant aux Bituriges
Vivisques, fondateurs de cette Ville.
L’Auteur du
D ictionnaire universel de la F rance,
dit que
le Médoc « se trouve compris entre la Garonne, le Borde-
» lois,
le Bazçidois,
le pays de Buch et l’Océan. C’est un des
»
Archidiaconés
de l’Archevêché de Bordeaux. Ce pays, ajou-
» te-t-il, n’est pas fort abondant, les hautes marées en couvrent
» la partie septentrionale ». On croit devoir faire quelques
observations sur le texte de cet Ecrivain, afin qu’un Etran
ger qui ne connoîtroit pas les lieux, ne soit pas induit en
erreur.
