1876_III - page 91

NOTES SUR SAINT-MICHEL DË' RlUFREYT
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freyt
(de rupe frigida,
on aurait dû dire
de rivo frigido,
qui
est la vraie étymologie de cette dénomination), il paraît,
dis-je, que cette Paroisse fut une de celles dont la haute Jus­
tice fut concédée à
Jean Roussel, Chevalier.
En l’année 1340,
Gaillard de Saint-Simphorien,
qui certainement étoit Seigneur
de Landiras, demanda cette haute Justice, et l’obtint du Roi
d’Angleterre. (Rôles Gascons, p. 101.) Il y a lieu de penser
que ce Seigneur n’en fut pas long-temps propriétaire, ce qui
étoit assez fréquent dans ce temps-là ; au moins est-il certain
qu’il en demandoit la restitution en l’année 1342.
(Ibid.,
p. 113).
La principale culture de la Paroisse Saint-Michel de Rieu-
freyt est en terres labourables, qui ne produisent que des sei­
gles, ainsi que dans le reste des landes. On comprend très-
bien que ce n’est point un endroit propre à être cultivé en
vignes; s’il y en a, ce n’est qu’en très-petite quantité. En re­
vanche, il y existe quantité de bois-taillis et de pignadas, et
une assez vaste étendue de landes. Il y a lieu de penser
qu’on y éleve des troupeaux de bêtes à laines, car c’est prin­
cipalement dans ces sortes de déserts qu’elles se plaisent.
NO TES ET PREUVES
SUR SA IN T -M IC H E L DE R lUFREYT .
Dissertation sur le Clocher de Saint-Michel de Bordeaux.
C ’EST un préjugé parmi nos Citoyens, que certains édi­
fices de la Ville, et en particulier le clocher de Saint-Michel,
ont été construits par les Anglois.
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