SAINT-VINCENT DE LA TESTE
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tonin,
étoit le chef-lieu de la cité des Boyens. Il y a lieu de
penser que le golfe de Gascogne s’est formé aux dépens de
l’ancien territoire de ceux-ci : mais sans approfondir ici cette
question, on se contentera d’observer que les Boyens étant
un peuple très-ancien, et la Teste, leur chef-lieu actuel, ne
présentant aucun vestige d’antiquité, on a lieu de penser que
Boïos
, leur ancien chef-lieu, a été englouti par les flots, et
que les anciens monumens qu’il pouvoit contenir, ont été
submergés avec lui.
Delurbe, Auteur de la
Chronique de Bordeaux,
qui écrivoit
dans un temps où la moindre découverte de l’antiquité faisoit
une sensation des plus grandes, n’eût point manqué d’en
faire mention dans sa
Chronique,
si, de son temps ou avant
lui, on en eût découvert quelqu’une.
Le Bourg, qui n’étoit autrefois composé que de quelques
maisons, est maintenant très-considérable : on y exerce une
espece de petit commerce de mer : il en part des barques
chargées de résine, et qui rapportent des grains de Bretagne
et autres approvisionnemens qui servent, non seulement pour
les gens de la Teste, mais encore pour ceux de la contrée
de Buch.
La Paroisse de la Teste a pour le moins quatre lieues de
circonférence : la montagne qu’on voit dans cette étendue,
qui n’étoit, dans le principe, qu’un amas de sable stérile et le
jouet des vents, mais qu’on a trouvé anciennement le moyen
de fixer et de rendre capable de production; cette montagne,
dis-je, a deux lieues de longueur sur une de largeur; elle est
couverte de pins qui produisent tous les ans une quantité
considérable de résines qui sont la base du commerce que les
gens de la Teste exercent. Il croît aussi sur cette montagne
quantité d’arbres chênes qui servent à l’usage des habitans,
qui en jouissent en commun.
Il existe dans cette Paroisse une Chapelle connue sous la
dénomination de Notre-Dame de Mons, qui dépendoit de
