SAINT-SEURIN DE VENDAYS
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C’étoit pour lors un ancien usage dans cette Seigneurie,
que tout Vassal qui y possédoit un fief, étoit tenu d’y résider
pendant deux mois de l’année. Cette obligation s’exprimoit
pour lors par le mot
mesade,
dont on ignorerait absolument
la signification, si on ne la retrouvoit dans l’acte de cet hom
mage de 1225. On croit devoir en administrer ici la preuve,
attendu qu’il est question dans divers titres anciens de ce
devoir, exprimé par le mot
mesades,
et qu’à défaut, de la
part du Vassal, de s’en être acquitté, le Seigneur suzerain
étoit en droit de saisir le fief et de le reprendre sous sa
main.
Telle étoit dans ce temps-là la Loi féodale de la Seigneurie
deLesparre; et en effet, le
fie f de M a ya n
avoit été saisi, à
défaut d’avoir rempli cette obligation; néanmoins
Pierre de
Bordeaux
et son épouse, ayant rendu hommage au Seigneur
de Lesparre, et lui ayant promis de s’acquitter de ce devoir,
il les rétablit en possession de ce fief. Voici les propres
termes de l’acte qui en fut dressé, et que je crois essentiel
de rapporter ici.
« Promiserunt (Petrus de Burdegala et Comtor de Vey-
» rines ejus uxor), quod pro captegio terræ de Mayan face-
» rent ei hommagium et singulis annis, accepto mandato
» Domini Sparræ, starent et manerent apud Sparram con-
» tinuè per duos menses, sicuti consuetudo est in Burdega-
» lensi Diocesi. Senebrunus vero Dominus Sparræ terrain de
» Mayan,
q u am p ro deffectu de las mesades tune tenebat
Domina
» Comtor de Veyrines reddidit, et insuper pro se et hære-
» dibus suis mandavit et promisit eidem Dominæ et hære-
» dibus ejus, qui jure hæreditario terrain de Veyrines possi-
» derent, quod pro suprà dicto hommagio et
mansione, quee
»
vulgariter mesades vocatur,
prædictam terrain de Mayan ab
» omni injuria et exactione à se et ab omnibus aliis pro posse
» suo defenderet..... excepto Confite Pictaviensi. Facta vero
» fuit hæc concordia apud Listrac, ubi Dominus et vénéra-
