SAINT-PIERRE DE GAILLAN
dont le principal est placé au-dessous du clocher, deux adossés
aux pilliers de celui-ci, et les deux autres dans chacun des
collatéraux, ou bas côtés de cette Eglise.
Ce clocher est remarquable par sa figure octogone, dont
les angles répondent exactement à huit aires de vent. On y
remarque trois étages bien distingués par trois rangs d’ouver
tures ou croisées, les unes au-dessus des autres, et pratiquées
en plein ceintre; ce qui dénote l’antiquité de ce clocher. Les
ouvertures du premier étage ont été murées ; celles du second
et du troisième sont ouvertes et régnent sur les huit faces. Ce
clocher est surmonté par une fléché en charpente, cou\ erte
d’ardoises, qui peut avoir de vingt-cinq à trente pieds d élé
vation, et qui est également de figure octogone.
Indépendamment de l’Eglise principale, il existe dans cette
Paroisse une Chapelle isolée, placée au couchant et à peu de
distance du Bourg, et sur le chemin royal de Lesparre à Sou-
lac. Elle est érigée, ainsi qu’on l’assure, sous l’invocation de
Saint Fabien et de Saint Sébastien. On soupçonne que cette
Chapelle, assez voisine de l’Eglise de Gaillan, n a été érigee
que pour y célébrer la Messe dans des temps d épidémie, ou
il étoit plus à propos que le peuple fût en plein air que ren
fermé dans une Eglise. D’ailleurs,
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erection de cette Cha
pelle, sous le titre de deux Saints qu’on invoque pendant la
peste, est une raison qui vient à l’appui de cette conjecture.
Il existe d’ailleurs une autre Chapelle, située dans le quar
tier de Naujac, assez voisin de la mer, qui y est érigée sous
l’invocation de Saint Martial. Il est à présumer que ce n’est
qu’une simple Chapelle que la piété des Fideles a erigee.
La Cure de Gaillan est séculière et à la collation du Cha
pitre de Saint-Seurin. Le Curé est seul gros Décimateur dans
la Paroisse. Les principaux Villages sont : Le Bourg... Ey-
raud... Gadet... Biail... Castanet... Calaudon... Coudessan...
Roman... Blayac... les Poulards... Campgrand et quantité de
maisons éparses.
