SAINT-SEURIN DE VENDAYS
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submergée ; ce qui prouve les progrès que fait celle-ci sur les
côtes du Médoc.
Il y a dans cette Paroisse deux pieces de bois assez consi
dérables; savoir, le bois de Perigueys et celui de la Bresquet.
Le terrein y est sablonneux et aride ; il y a pourtant quelques
endroits où le fonds est gras et argilleux. Il n’est propre que
pour la culture des grains de toute espece ; aussi n’y recueille-
t-on que très-peu de vin, et d’assez mauvaise qualité. Il y
existe une carrière d’où l’on tire du rnoëlon très-dur; on en
a même découvert quelqu’autre à peu de distance des dunes,
mais où la pierre ne se trouve qu’à une certaine profon
deur.
Une grande partie de cette Paroisse est en lande, ou cou
verte par des dunes ou sables de la mer. La portion de son
territoire, qui est entre les dunes et les fonds cultivés, est en
marais ; c’est le réceptacle des eaux pluviales des landes, qui
viennent s’y décharger des endroits même qui en sont fort
éloignés. Une partie des eaux de la
Paroisse du Porge,
qui en
est distante d’environ dix lieues, se rend dans le marais,
après avoir passé d’un étang dans un autre. Il en est ainsi
de celles des autres Paroisses intermédiaires, qui s’y rendent
également; ce qui occasionne, pendant l’hiver, l’inondation
d’une grande partie du territoire de la Paroisse de Vendays.
Ces eaux, néanmoins, ont un débouché dans la riviere de
Gironde par le pont du Gua, et par les divers canaux qui fu
rent pratiqués dans les Paroisses de Vensac et de Saint-Vi
vien, lors des desséchemens des marais qui existoient autre
fois dans ces deux Paroisses, et qui n’étoient devenus tels
que par la quantité des eaux qui se rendent encore à présent
dans celle de Vendays.
Il résulte de ce qu’on vient de dire, que les eaux de la
Paroisse du Porge, qui est assez voisine du Bassin d’Arca-
chon, ayant leur pente naturelle vers le Bas-Médoc, il ne
serait point impossible de former des canaux navigables,
