1876_I - page 169

SAINT-TRFXODY OU SAINT-ARLODI
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» Sençscaut que se dise, et ung autre apperat
lo Senhor de
»
M essinhac;
et lodeyt Berthalot ago et prengo la fé deudeyt
» Senhor de Messinhac; et lodeyt Loys la prengo deudeyt
» Olivey, Senescaut, et puis los menoren dinz la present
» ciutat de Bordeu, en l’hostau deudeyt Arnaud Bec cum
» presonneys. »
On lit tout de suite dans cette même chartre, qu’après que
ce même Berthalot de Riviere eut fait cette déclaration en
présence d’un grand nombre de témoins, le Général Talbot,
qui y étoit présent, lui déclara que la moitié de la rançon de
ces prisonniers lui appartenoit, attendu qu’Arnaud Bec n’a-
voit pas été en droit de les prendre, et que d’ailleurs il s’étoit
rendu coupable d’une espece de récelement en les cachant
dans sa maison ; et qu’à l’égard de l’autre moitié, elle lui
appartenoit aussi, attendu que lui Berthalot et son collègue
Louis de Berthals, s’étoient rendu criminels en accompagnant
Arnaud Bec pour cette prise faite au préjudice de son Ordon­
nance.
« Et a qui médis et presens losdeytz testimonis et gran
» cop d’autres, lodeyt Mossen Johan Loctenent et Regent,
» sobre deyt a deyt audeyt Berthalot, que la meytat deudeyt
» presonney li appartene, per aquo que lodeyt Bec ne lo
» pode prene, et ave recellat lodeyt presonney; et l’autra
» meytat a tabé lui appartené, car losdeyts Berthalot et Loys
» avien comis crime d’aver feyt companhia ab lodeyt Bec
» contra l’Ordonnensa par lui, comme Loctenent, feyta.....
» et de quoi ledeyt Talbot requis acte audeyt Notari, ce que
» lui fut octroyé. »
On sera sans doute surpris qu’en pareilles circonstances
un Général ne se servît pas du pouvoir qu’il avoit en main
pour punir l’infraction faite à son Ordonnance. Il préféra
sans doute de constater le délit par l’aveu volontaire d’un des
coupables, que de se faire justice lui-même.
Quoi qu’il en soit, il résulte de cette chartre deux princi-
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