ARCHIPRÊTRÉ DE LESPARRE
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vances de la même nature, en faveur de cette Eglise Matrice.
Indépendamment de cette premiere voie, qui a fait entrer
tant d’Eglises au pouvoir des Abbayes et des Monastères, il
il y en a une seconde qui ne leur en a pas moins procuré. Il
est certain que, dans des siècles d’ignorance et de barbarie,
plusieurs Eglises étoient tombées au pouvoir des Laïques, qui
crurent être en droit d’en disposer comme d’une propriété.
Au lieu de rétablir ces Eglises dans leur liberté primitive, ils
en firent des dons auxAbbayes et aux Monastères. Les Moines
ou desservirent ces Eglises, ou, s’ils en confioient le soin à
des Prêtres séculiers, retinrent la nomination à ces Cures.
Il ne faut donc pas être surpris s’il y en a un grand nombre
dans cet Archiprêtré qui soient encore à la présentation des
Abbés ou des Monastères.
Il y avoit même plusieurs Paroisses dans le même Archi
prêtré, où il existoit des Communautés de Moines, entr’autres
à Saint-Trelody, à Saint-Laurent et à Saint-Chrystoly de Cas*
tillon. Cette derniere y étoit très-ancienne, puisqu’elle existoit
avant la fin du onzième siecle. On en verra la preuve dans le
cours de cet"Ouvrage. Il existe encore dans cet Archiprêtré
deux Communautés Religieuses, celle des Cordeliers de Les-
parre, qui y fut fondée, à ce qu’on prétend, du vivant même
de Saint François, et celle des Religieux Trinitaires, établie
il Saint-Laurent, dont, à la vérité, on ne sait pas l’époque
précise de la fondation, mais qui y étoit établie dès l’an 1459,
puisque
Frère Ram ond G uilbaud
est qualifié Ministre de la
Trinité de Saint-Laurent en Médoc, dans un contrat passé le
15 Février de cette même année.
On n’entrera point ici dans le détail de divers Hôpitaux
fondés dans l’étendue de cet Archiprêtré, attendu qu’on se
propose d’en parler dans des articles séparés; on observera, il
la vue de ces anciennes fondations, qu’il est peu d’Archiprê-
trés dans ce Diocese où la piété des fideles, particulièrement
celle des anciens Seigneurs de Lesparre, ait pourvu plus abon-
