ARCHIPRETRE DE LESPARRE
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dont il subsiste encore'des restes très-considérables, et dont
le territoire dépend actuellement de la Paroisse de Saint-Ger
main d’Esteuil.
Il existoit outre cela dans cet Archiprêtré une autre Eglise
appelléc dans les anciens titres,
N otre-D am e E n tre -d e u x-A rcs ;
elle étoit située sur le bord de la riviere, auprès et joignant
le port de Saint-Estephe. Il n’y a pas vingt ans que le Sanc
tuaire, qui étoit voûté, et qui annonçoit une très-belle Eglise,
subsistoit encore. Les anciens n’épargnoient rien lorsqu’il étoit
question de construire des édifices sacrés ; mais ceux qui leur
ont succédé, au lieu de les entretenir et les réparer, ont trouvé
qu’il étoit plus simple de les laisser écrouler, et de les faire
même entièrement disparaître.
On observera qu’une grande partie des Cures de cet Archi
prêtré sont ou ont été à la collation de diverses Abbayes,
non seulement de celles de Verteuil et de l’Isle, placées dans
l’étendue de ce même Archiprêtré, mais encore des Abbayes
situées dans d’autres Dioceses, entr’autres de celles de Vaux
en Saintonge, de Saint-Jean-d’Àngély et de Saint-Vivien,
même Diocese, de l’ancienne Abbaye de Maillezais en Poitou.
Il y en a même quelques-unes qui sont à la collation du Cha
pitre de Saint-Seurin, de l’Abbaye de Sainte-Croix de Bor
deaux, et de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Lorsqu’on cherche à approfondir les raisons d’une chose
qui paraît être contre le droit commun, selon lequel chaque
Evêque est le collateur né des Bénéfices-Cures de son Dio
cese, il s’en présente deux principales; les anciens Archevê
ques de Bordeaux ont été les premiers à disposer des Eglises
de leur Diocese en faveur même des Abbayes et Monastères
placés dans des Dioceses étrangers.
Le Chapitre Cathédral, qui aurait dû s’y opposer, y consen-
toit au contraire. Il se bornoit uniquement à retenir quelque
faible redevance sur les Eglises qu’on donnoit aux Abbayes et
auxMonastères, qui peuvent être regardées comme une espece
