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VARIÉTÉS BORDELOISES
ARTICLE XLIX.
SEIGNEURIE ET JURISDICTION DE CANTEMERLE.
O N Pa déjà remarqué : rien ne prouve mieux l’antiquité
d’une Seigneurie que l’identité de son nom avec celui des
Seigneurs qui l’ont possédée dans des siècles reculés. Cette
identité de noms remonte jusqu’au onzième, et même jusques
vers la fin du dixième siecle. Ce fut à cette époque que les
surnoms commencèrent à avoir lieu. Chacun en prit un à sa
façon. Chaque Noble prit celui de la Seigneurie qui lui ap-
partenoit. L’ancienne maison qui étoit propriétaire de la Sei
gneurie de Cantemerle, en portoit encore le nom dans le
treizième siecle.
Pons de Cantemerle, Chevalier,
en étoit Sei
gneur en 1241, ainsi qu’il est justifié par un titre du 9 Février
de cette même année.
Il fut un des Seigneurs auxquels Henri III, Roi d’Angle
terre, adressa, en 1242, une Lettre circulaire pour se rendre
en Saintonge lors de la bataille de Taillebourg (Rymer, t. I,
part. 1, p. 140 et 141).
Pons de Cantemerle
devoit s’v trouver
avec un second. Cette même maison possédoit cette Seigneu
rie dans le siecle suivant.
Ponset de Cantemerle
en étoit pro
priétaire en 1340. Cette Seigneurie passa ensuite dans la
maison de Caupene,
on ignore par quelle voie; on sait seule
ment que suivant un titre du premier Février 1422,
Jean de
Caupene, Donset
ou
D am oiseau,
est qualifié Seigneur de
Cantemerle.
Cette Seigneurie vint au pouvoir, dans le siecle suivant, de
maison de la Roque.
Charles de la Roque, E cuyer, en étoit