1876_I - page 439

SAINT-VINCENT DE MÉRIGNAC
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La Paroisse de Mérignac est située, ainsi qu’on l’a déjà dit,
et fait partie de la banlieue de la Ville de Bordeaux. Les
Maire et Jurats en sont les Seigneurs Haut-Justiciers, comme
propriétaires de la
Baronnie de V eyrines,
que la Ville acquit en
l’année 1526 de
Messire François de B ouqueaulx et de D am e
Gabrielle D a r lli
son épouse.
Cette Seigneurie appartenoit, vers le commencement du
quatorzième siecle, à la
maison de G o u t;
elle entra ensuite
dans celle
de Barès
ou
de M on tferra n d
, par le mariage
d ’Indie
de Gout
avec
A m a u b in de B arès, Seigneur de M ontferrand.
On
trouve néanmoins dans les rôles Gascons (t. I, p. 106, 107,
122), que le Roi Edouard III donna la
terre de Veyrines
à André
de Budos, le 14 Juin 1341 ; que le 9 Août suivant,
B ertrand
de M on tferrand
en jouissoit par indivis avec quelques autres
propriétaires; et enfin, qu’en 1348,
G a illa rd de D u rfo rt
pos-
sédoit la moitié de cette Seigneurie.
Les rôles Gascons n’étant autre chose qu’une simple étiquette
très-abrégée, et quelquefois fautive, des Chartres qui existent
à laTour de Londres, il est assez difficile de deviner quel étoit
le fondement de ces diverses co-propriétés. Il y a lieu de soup-
» R. P. Joseph, de M. de Chavigny et de beaucoup d’autres personnages
» très-qualifiés, dans laquelle mon pere proposa de faire pisser Monseigneur
» le Cardinal de Richelieu par le moyen de ses bougies canulées ; et comme
» elles étoient inconnues aux Médecins de la Cour, il les fallut faire voir et
» leur faire observer, que par leur corps doux, souple et pliant, elles ne
» pouvoient en aucune maniéré blesser ni piquer le col de la vessie, comme
» font ordinairement les algalies.
» Ce qui ayant été reconnu et goûté par tous les jConsultans et par les
» assistans, on fut le dire à Monseigneur le Cardinal malade, qui n’avoit
» pas à vivre vingt-quatre heures. On lui présenta mon pere ; il voulut voir
» les bougies, savoir de lui s’il lui ferait beaucoup de douleur, et comme il
» devoit se situer, puisque son abcès ne lui permettoit pas de demeurer
» assis, et qu’étant couché sur le dos, ou sur le côté, la situation n’étoit pas
» avantageuse, ni pour introduire la bougie, ni pour rendre l’urine.
» Mon pere lui proposa de se tenir debout, en se faisant soutenir par ses
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