1876_I - page 438

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v ariétés
bordeloises
mettons en François au-devant des substantifs, comme
la
terre,
le
ciel,
la
mer, et qui dans la langue Celtique ne se
plaçoit qu’à la fin du même mot. La langue Basque, qui est
une des plus anciennes, conserve encore cet usage.
Au reste, il ne faut pas se figurer que les anciens noms des
lieux, qui nous paraissent barbares, l’aient été dans le prin­
cipe; nous en ignorons, à la vérité, la signification, attendu
que la langue qu’on parloit pour lors ne subsiste plus ; mais
il faut dire des anciens noms des lieux, ce que M. Court de
Gebelin dit si judicieusement des noms des familles
( Monde
P r im , dissert, mêlées,
1.
1
, imprimé en 1781, p. 282) : « Tout
» nom fut significatif, en quelque langue que ce soit, dit ce
» Savant, parce que personne n’a jamais voulu, ni pu se
» donner un nom qui ne signifiât rien, ou qui ne fût relatif
» à aucun objet; qu’ainsi une multitude de noms François
» sont actuellement significatifs dans notre propre langue, et
» que ceux qui ne le sont plus, l’étoient dans des langues plus
» anciennes ou étrangères, dont ils sont venus, et dont furent
» originaires les chefs de famille qui les portent actuelle-
» ment. »
» les premiers élémens de la Médecine, d’avoir été cultivé par leurs soins
» dans leurs Ecoles, et enfin d’avoir été reçu par eux à mon aggrégation
» parmi MM. les Médecins Jurés de cette Ville. Le premier est mort depuis
» quelques années, également regretté des Grands et du Peuple. Son grand
» âge, les belles lumières qu’il possédoit. par une étude assidue et par de
» longues et fréquentes expériences, accompagnées d’un jugement solide,
» lui avoient justement acquis la réputation d’un des premiers Médecins
» du Royaume.
» Et pour le second Professeur, M. de Maurés, il est encore vivant, tandis
» que j’écris, et tous savent avec quelle prudence, probité et capacité il a
» fait la Médecine, dont il a abandonné l’exercice, depuis quelques années,
» à MM. ses collègues, pour s’occuper tout entier au service divin. C’est
» lui qui peut encore rendre témoignage de la vérité de ce que je dis ; et
» ce fut par eux que mon défunt pere fut appellé dans cette consulte qu’on
» fit pour son Eminence, en présence de M. le Cardinal de la Valette, du
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