VARIETES BORDELOISES
Strabon (1) pour être la Cité des Bituriges Vivisques, dont
Bordeaux étoit le port et le centre de leur commerce. Cette
Ville faisant donc partie de leur ancienne Cité, seroit-il sur
prenant que la Paroisse de Mérignac, située dans la banlieue
de cette Ville, fût anciennement une dépendance du Médoc?
Aussi est-ce par la raison que la contrée du Médoc formoit
la principale partie de la Cité des anciens Bituriges Vivisques,
que les Archiprêtrés de Lesparre et de Moulix ont tenu de
toute antiquité le premier rang parmi tous les Archiprêtrés
de ce Diocese.
L’Eglise de Mérignac est placée au couchant, et à une lieue
de distance de Bordeaux. La Cure est une Vicairie perpé
tuelle ; le Prieur de Comprian en Buch est Curé primitif et
gros Décimateur de la Paroisse, le Commandeur du Temple
de Bordeaux a néanmoins droit sur la huitième partie de
l’ancienne dime.
Pierre Amanieu de Bordeaux, Captai de Buch (dans son
testament du 20 Mai 1300), nomme pour un de ses exécu
teurs testamentaires
G u illa um e d ’A rtiguem ale, P rie u r de M é ri
gnac.
Il existoit donc dans cette Paroisse un Prieuré, quoique
d’ailleurs dépendant de celui de Comprian ; il devoit y avoir
par conséquent une Communauté de Religieux. C’est de ce
Prieuré que
M athieu P a ris
fait mention sur l’an 1243, il
l’appelle
le Monastère de Verrines.
Il n’existe à la vérité, ni il
n’a jamais existé dans aucun lieu de ce Diocese, de Monas
tère sous cette dénomination. Mais discutons cet endroit de
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(1)
Garumna, tribus auctusfluminibus, effluit inter Bituriges, Joscos et Sanc-
tones.
Les Bituriges que Strabon appelle
Joscos,
sont, de l’aveu des Savans,
les mêmes que les
Vivisques.
Or, ces Bituriges n’étant séparés des Sanctons
que par la Garonne, après que celle-ci avoit reçu dans son sein le troisième
fleuve, c’est-à-dire la Dordogne, il s’ensuit évidemment que ces premiers
habitoient la contrée du Médoc, qui n’est séparée de la Saintonge que par
le cours de la Garonne, depuis la jonction de ce fleuve a,vec celui de
Dordogne.
