1876_I - page 223

NOTRE-DAME ENTRE-DEUX-ARCS
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sionna une Foire qui subsiste encore, et qui a lieu tous les
ans le lendemain de cette Fête, aux environs du local où
cette ancienne Eglise étoit construite.
On assure qu’elle s’écroula en l’année 1704. Il existoit
encore pour lors un Marguillier particulier pour cette Eglise,
qui étoit nommé parles Paroissiens de Saint-Estephe. Cette
Eglise avoit-elle un revenu qui lui fût propre ? C’est ce qu’on
ignore. Il y a apparence qu’elle ne subsistoit que par les
offrandes volontaires des Fideles, et que celles-ci s’étant
refroidies, on ne se trouva pas en état de la rétablir. C’est
le sort ordinaire des Eglises de simple dévotion, sur-tout
lorsqu’on n’a pas eu soin de pourvoir à leur dotation.
Le sanctuaire de cette Eglise, qui étoit voûté, et qui an-
nonçoit qu’elle n’étoit pas indifférente lorsqu’elle subsistoit
en son premier état, s’est soutenu pendant long-temps, quoi-
qu’exposé à toutes les injures du temps. Il ne fut démoli que
lorsqu’il fut question, en l’année 1764, de l’agrandissement
de l’Eglise paroissiale de Saint-Estephe, auquel on fit servir
les matériaux qui restoient de cette ancienne Eglise. La
fabrique de Saint-Estephe est demeurée propriétaire du terrein
où étoit située cette Eglise. On y a fait construire un petit
Oratoire, pour servir de mémoire du local où étoit placée
l’ancienne Eglise de Notre-Dame Entre-deux-Arcs. On y fait
une Station chaque année, le premier jour de la Procession
des Rogations.
On ne doit point omettre que le Noble homme Messire
Jean de Podenssac, Chevalier, Seigneur de la Bernede, laissa
par son testament du 30 Octobre 1400, à la Confrairie de
Notre-Dame Entre-deux-Arcs, cinq guianes d’or, du coin de
Bordeaux, pour que les Confreres fissent prier Dieu et dire
des Messes pour le repos de son âme.
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