SAINTT-SEURIN DE CADOURNE
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lieue de l’Eglise Matrice. Il est ajouté dans ces renseignemens,
que c’est une tradition constante que cette Eglise succursale
a été bâtie pour faciliter l’assistance à la Messe à ceux qui
s’embarquoient au port de Mappon, autrefois le plus fréquenté
de tous ceux qui existoient sur la côte du Médoc. On n’a
aucun intérêt à combattre cette tradition, mais on ne peut se
dispenser d’observer que
l ’E glise de N otre-D am e d ’E ntre-d eu x-
A rcs,
plus voisine du port de Mappon que celle de Saint-
Seurin, et qui d’ailleurs paraît avoir été érigée en faveur de
ceux qui naviguoient sur la Gironde, ne permettoit pas
d’enfanter un pareil projet, encore moins de l’exécuter.
On a vu des titres où Saint-Seurin de Cadourne étoit
appellé
S a in t-S e u rin d ’E n p lin ig i,
ou
de P lu vig is.
Il est assez
difficile de se fixer sur la vraie leçon, attendu qu’il n’y a rien
de plus difficile dans la lecture des anciens titres, que de
distinguer, sur-tout à l’égard des lieux ou des personnes, la
lettre
u
d’avec la lettre
n .
Quoi qu’il en soit, il est question
dans un titre du 10 Mars 1411, d’un
Pons de C astillon, Seigneur
de Beleyron,
demeurant, y est-il dit,
en la Parropia de S a in t-
Seurin d ’E nplenigi en M édoc,
et dans un autre titre du 24 Avril
1458, cette même Paroisse est appellée
Sa in t-S eu rin de P lu v ig is.
Etoit-ce une Paroisse distincte de celle de Saint-Martin de
Cadourne, et qui en fût indépendante et maîtresse, comme
on dit, de ses droits? Rien ne porte à le croire. En premier
lieu, il n’est point fait mention de cette Paroisse, sous aucune
dénomination, dans les lieves des quartieres de l’Archevêché,
des années 1420 et 1546. En second lieu, des anciens
pouilliés, postérieurs à ces lieves, font, à la vérité, mention
de Saint-Seurin de Cadourne, mais comme d’une Eglise
subordonnée à celle de Saint-Martin de Cadourne.
Ecclesia,
est-il dit dans un ancien pouillié manuscrit,
Sanctorum M a rtin i
et Severini de Cadourne, ad prasentationem P rio n s San cti V iv ia n i
Xantonensis.
Qu’on le remarque bien : il n’y est point dit
Ecclesia,
mais
E cclesia;
ce qui donne à entendre que quoiqu’il
