VARIÉTÉS BORDELOISES
plus éloigné est à la distance de trois quarts de lieue de
l’Eglise; celle-ci ne se trouve pas placée dans le centre, les
landes n’étoient pas défrichées lorsqu’elle fut construite, comme
elles l’ont été depuis. Elles ne l’ont pourtant pas été en entier,
il reste encore un quart de la Paroisse en friche et sans cul
ture.
Le grand chemin de Bordeaux à Lesparre traverse la partie
occidentale de cette Paroisse. D’anciens titres, qui s’appliquent
au levant de cette même Paroisse, y appellent en confrontation
un
chemin C astillonés,
c’est-à-dire qui conduisoit à Castillon.
Cissac est placé à la distance d’une lieue de la riviere. On
embarque les denrées, ou au port de Saint-Estephe, ou à celui
de Saint-Vincent, ou à Pauillac* La culture des vignes et le
labourage sont la principale occupation des habitans. Il existe
dans cette Paroisse cent cinquante-quatre feux ou familles.
Le château du Breuil, qui étoit anciennement un lieu fort,
est situé dans cette Paroisse. Il appartient à M. de Josset de
Pomié, qui est d’ailleurs Seigneur Haut-Justicier de la Paroisse.
Il y existe deux maisons nobles, celle de la Rivau et celle de
la Mothe.
On se rappelle d’avoir lu dans les Registres de cette Pa
roisse, qu’un M. Duboscq, qui en étoit Prieur, avoit été
pourvu de la Cure de Cantenac, et qu’ayant desservi celle-ci
pendant un certain temps, il se détermina, en 1672, à revenir
en sa Cure de Cissac. Les choses ont si fort changé depuis
cette époque, qu’il est à croire que la Cure de Cissac n’auroit
peut-être pas actuellement les mêmes attraits pour celui qui se
trouverait en pareil cas.
On se rappelle aussi de certaines traditions qui existoient
dans cette Paroisse, au sujet d’une
D am e Douce,
qui avoit
fait des fondations dans l’Eglise de Cissac, et dont on faisoit
remonter le testament à l’an 1000. Cette Dame étoit de la
maison d’Aspremont, elle étoit Dame du Breuil, et épouse
à 'A rn a u d d ’E spagne, Chevalier.
Il résulte d’un titre du 21 Avril
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