IÔ 2
VARIÉTÉS BORDELOISES
nepotes scilicet m ei
,
de castello quod dicitur S pa rra
(b),
volum us
u t sit notum omnibus ftdelibus, quod pro redemptione p a tru m nos-
trorum , scilicet Gonbaldi Galcelm i et R am u n d i Gonbaldi
(c)
fil ii
ejus, et pro salute a n im a rum nostrarum et aliorum pa ren tum an
tecessoruni
(d)
et successorum nostrorum , donavimus in alodium
« comme Alexandre de Philippe, Pierre de Jean, Gilles de Robert, etc.
» Dans les anciens titres au-dessus de l’an mil, ajoute tout de suite ce
» même Auteur, on ne retrouve pas les personnes désignées d’une autre
» sorte; et Lepinoy, dit-il encore, a remarqué qu’en Flandres, l’an 1202,
» l’usage des armoiries étoit déjà introduit et les surnoms ne l’étoient pas,
» puisqu’il a trouvé des actes de ce temps-là, où pendent des sceaux avec
» des armoiries de quelques familles connues, sans qu’il y ait d’autres
» noms que,
Abraham filius Balguini, filii Abraha, Joannes et Philippus, filii
»
Alexandri,
etc. »
Ces mots,
Petrus Gonbaldi et Gonbaldus Ranmndi,
ne signifient donc autre
chose que
Pierre fils de Gombaud, et Gombaud fils de Ramond,
le mot
filius
étant supprimé ou sous-entendu.
(b)
Ces mots,
de castello quod dicitur Sparra,
nous apprennent deux choses ;
la premiere, que le château de Lesparre existoit dès la fin du onzième
siecle, quoiqu’on na sache l’époque de sa construction, qui, selon les appa
rences, remontoit à des temps plus reculés..... La seconde, que les Seigneurs
dont il est question dans ce titre, commençoient dès-lors à se désigner par
le nom de ce château ; ce qui occasionna sans doute le surnom de
Lesparre,
qu’ont porté les anciens Propriétaires de cette Seigneurie.
(c) Il paraît par là, en premier lieu, que le pere de Pierre étoit Gombaud,
fils de Gaucem, et que le pere des deux neveux de Pierre étoit Ramond,
également fils de Gombaud. Celui-ci avoit donc eu deux fils ; Pierre qui
étoit encore vivant au temps de ce titre, c’est-à-dire, en 1100; et Ramond
qui étoit décédé dès-lors et avoit laissé deux fils, neveux de Pierre..... Il
paroît, en second lieu, que l’aïeul de ce dernier étoit Gaucem, qui étoit
bisaïeul à l’égard des deux neveux de Pierre ; ce qui fait d’abord remonter
l’ancienneté de ces Seigneurs de Lesparre vers le commencement du onzième
siecle, pour le moins.
(
d
) Pierre et ses neveux ne se bornent pas à remonter dans cette chartre
à Gaucem, leur aïeul commun; mais ils donnent encore à entendre que les
prédécesseurs de celui-ci, dans cette Seigneurie, étoient leurs ancêtres;
d’où l’on peut inférer que leur race étoit pour le moins aussi ancienne que
la Seigneurie de Lesparre, dont ils étoient en possession.
