SEIGNEURS DE LESPARRE
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pardevant le Sénéchal de Guienne. On retrouve encore à
présent une enquête ordonnée pendant le cours de l’instance,
qui commença le 20 Juin 1446, et qui ne fut achevée que
le 20 Octobre suivant, de laquelle il résultoit que Pierre de
Montferftnd étoit le plus proche parent descendant, par sa
mere, de la maison de Lesparre ; mais ceux à qui les Rois
avoient donné en divers temps cette Seigneurie, n’en jouis-
soient pas moins des fruits. Ce Seigneur, après avoir montré
du zele au-delà des bornes pour la Couronne d’Angleterre,
en fut donc très-mal récompensé. On peut dire qu’il en fut
la triste victime par le supplice auquel il fut condamné.
Le Roi Charles VII, dès la premiere réduction de la
Guienne, avoit disposé de la Seigneurie de Lesparre par ses
Lettres-Patentes données à Uzerche au mois d’Avril 1451, en
faveur d’Amanieu d’Albret, Comte d’Orval en Normandie.
Ce Seigneur resta en possession de la Seigneurie de Lesparre
jusqu’à sa mort, dont on ignore l’époque précise. Tout ce
qu’on sait de certain à cet égard, c’est qu’elle étoit antérieure
au 3 Décembre 1471.
I^abeau de la Tour,
Dame Desville,
terre et Seigneurie de Chalus, Chevrol et de Maumont en
Limousin, se qualifioit dans un titre de cette même date, de
Dame tutrice de
Jean et de Gabriel d ’A lb re t,
enfans mineurs
de fe u notre très-redouté Seigneur et m a ri Monseigneur d ’O rv a l et
de Lesparre.
Les descendans de Pierre de Montferrand conservèrent
long-temps des prétentions sur cette Seigneurie ; aussi trouve-
t-on dans divers titres du commencement du seizième siecle,
que
François de M ontferrand
son fils, qui étoit d’ailleurs
Soudan de L a tr a u , Seigneur d ’U^este, de L and ira
3;
et de Portets,
et Thomas de Montferrand son pedt-fils, se qualifioient
Seigneurs de Lesparre; mais ce n’étoit qu’un titre sans réalité.
Ils ne le portoient sans doute que pour donner une espece
de publicité aux droits qu’ils prétendoient sur la Seigneurie
de Lesparre.
