1876_I - page 195

SEIGNEURS DE LESPARRE
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perpetuum
(e)
M a tr i nostra
(f)
Ecclesia Burdegalensi in honore
D ei et S an cti A n d re a Apostoli consecrata, totum alodium nostrum
quod habebamus inter duo m a r ia ; hoc est, in P aro ch iâ S an cti P étri
de Trecias et in P arochiâ Sa n cti Simeonis de Melaco
(g).
H oc autem totum fecim us in m anu P etri Decani, et A rchidiaconi,
in claustro S a n cti Christofori de Castellione
(h),
in ipsius San cti
M a rty ris solemnitate, assistentibus m u ltis Clericis et L a ïcis M ili-
tibus.
Fideijussorcs dedimus ego et nepotes m ei supr'a dicti, in m a n u P etri
Decani Goscelinum R am u n d i et A rn a ld u m G u ille lm i de Burgo
(i).
A c tum et concessum anno M . C . Incarnationis D om in i, P o n ti-
jic a tû s vero P a p a Pascalis secundi, secundo.
(e)
Il n’est pas hors de propos de remarquer que l’héritage donné par
ces Seigneurs à l’Eglise de Saint-André, le fut à titre de franc-aleu,
in
alodium perpetuum,
c’est-à-dire, exempt de tout droit de féodalité et d’hom­
mage. C’est à ce titre que les héritages situés en pays de Droit Ecrit, tel
qu’est le Pays Bordelois, étoient anciennement possédés.
( /) M. Lopes, qui, dans son
Histoire de l’Eglise deSaint-André de Bordeaux,
emploie le Chapitre VIII tout entier à prouver que cette Eglise a été de
tout temps le siege de l’Archevêque et l’Eglise Mere, eût pu ajouter, aux
preuves qu’il en rapporte, celle prise de la présente chartre, de laquelle il
résulte qu’à la fin du onzième siecle cette Eglise étoit reconnue pour être
l’Eglise Mere ; ce qui, sans doute, n’étoit pas nouveau à cette époque.
(g)
Saint-Simon de Melac, qui n’est maintenant qu’une Chapelle, étoit,
il y a environ sept cens ans, une Paroisse.
(
h
) Il résulte de cette énonciation, qu’à la fin du onzième siecle il existoit
dans la Paroisse de Saint-Chrystoly de Castillon en Médoc, quelque lieu
claustral, puisque ce fut dans le cloître de ce lieu que la chartre de cette
donation fut dressée en présence d’un grand nombre d’Ecclésiastiques et de
Chevaliers, qui s’y étoient rendus à la solemnité de la Fête du Saint Patron
de ce lieu.
(i)
Ce Goscelin, fils de Ramond, et cet Arnaud, fils de Guillaume de
Bourg, que ces Seigneurs de Lesparre donnèrent pour cautions et garans de
la donation qu’ils faisoient à l’Eglise de Saint-André, étoient des Cheva­
liers qui possédoient des Seigneuries dans le Médoc, entr’autres, celle de
Verteuil, et qui étoient d’une maison noble et ancienne, dont on aura
occasion de parler plus au long dans la suite de cet Ouvrage.
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