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VARIÉTÉS BORDELOISES
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sortes d’élévations, assez rassemblées les unes des autres,
formées sans ordre et par conséquent sans aucun dessein de
campement, étoient des Cimetières du temps du Paganisme.
Ces élévations, qu’on formoit de terres rapportées, et qui
étoient appellées
aggeres consecrati,
étoient les signaux in­
violables des sépultures, si respectées chez -les anciens, et
qui ont subsisté jusqu’à nos jours, quoiqu’un grand nombre
aient été applanies, pour faciliter la culture des champs où
elles étoient placées. On aura occasion d’établir, par des
preuves solides, ce dont on ne dit ici qu’un mot comme en
passant.
La Paroisse de Saint-Trelody est distante de deux lieues de
la riviere de Gironde. Les ports où l’on apporte et où l’on
embarque les denrées, sont celui de la Maréchale, dans la
Paroisse de Cadournes; mais plus ordinairement c’est celui
de By, placé dans la Paroisse de Saint-Chrystoly, ou le port
de Goulée dans celle de Dignac.
Les principales denrées de Saint-Trelody sont les vins et
les seigles. La culture des pins et leur exploitation, lorsqu’ils
sont en état de servir d’échalas, sont d’une grande ressource
pour les habitans de cette Paroisse, qui, entr’autres usages,
en fournissent celles des environs.
La plupart de ceux qui sont établis dans le Bourg de
Saint-Trelody, exercent une espece de commerce en détail,
ou y fabriquent certaines grosses étoffes à l’usage du pays.
Le voisinage de la Ville de Lesparre, dont les fauxbourgs
sont situés dans le territoire de Saint-Trelody, a occasionné
dans cette Paroisse une espece d’industrie. Il y existe des
fabriques de poterie, des tuilleries, des fours à chaux, des
tanneries. Une partie des habitans s’y appliquent au labourage
et à la garde de leurs troupeaux, qui fournissent une laine
assez estimée.
Quoiqu’il n’y ait pas de foires propres à cette Paroisse,
néanmoins celles de Lesparre lui sont en quelque sorte corn-
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