1876_II - page 379

ESTEY DE CQUREJAN
ART ICLE XV III.
E S T E Y D E C O U R E J A N .
O N a expliqué ailleurs ce qu’on entend dans le Pays Bor-
delois par le mot
estey.
Celui de Courejan reçoit les eaux
venant de divers endroits, et les conduit immédiatement dans
la riviere dé Garonne. Il reçoit, entr’autres, le
ruisseau de
VEau-Blanche,
qui, prenant sa source dans les Landes, ’fait
moudre, pendant son cours, un grand nombre de moulins,
et se décharge ensuite dans
l’estey de Courejan.
Celui-ci fait moudre quelques moulins qui sont assis sur
son cours, entr’autres, celui qui appartient aux Religieuses
de l’Annonciade de cette Ville. Cet estey a douze cent quatre
toises quatre pieds de longueur, depuis le moulin qui a
appartenu à la Maison de Belhade, jusqu’à la Garonne. Cet
estey a reçu sa dénomination d’un Village de ce nom, situé
sur le bord de la riviere et auprès de l’embouchure de cet
estey. Il y existe un port appellé de Courejan, où l’on em­
barque les denrées, non seulement des Paroisses de Villenave
et de Cadaujac, mais encore celles de plusieurs Paroisses des
environs.
L’estey de Courejan forme une des limites de la banlieue
de Bordeaux, au rapport de Delurbe, dans sa
Chronique sur
l’an 1295;
il fait également la séparation des Paroisses de
Villenave et de Cadaujac. Lorsque, cet estey est recuré et en
bon état, les bateaux peuvent, non seulement y entrer, mais
encore s’y avancer jusqu’à un quart de lieue ou environ,
dans l’intérieur des terres, pour y recevoir leurs charges, et
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