1876_III - page 266

VARIÉTÉS BORDELOISES
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nam de Auto, uxorem
nobilis Anyssancii de Pinibus
(1),
Domicelli, et Braydam, Vice-Comitissam Bruniquelli (2),
nec-non Indiam (3) uxorem Domini de
Monteferrando,
et
nihilominus in casu prædicto, videlicet, si contingeret dic­
tum Dominum Comitem decedere sine libero vel sine liberis,
reliquit jure legati, nobili Marquesiæ de Sevinnaco uxori et
homini Domini de Montealto, Domicelli, duo millia libras
et ce fut pour cette raison qu’Aymericq de Durfort, leur fils, fut appellé à
la succession de Régine de Gout sa cousine, dont il eut les Seigneuries de
Duras, de Blanquefort et de Villandraut, et ce fut sur la tête de cet Ayrne-
ricq que commença la branche des Durfort-Duras, qui a donné jusqu’ici
deux Maréchaux de France et des Gouverneurs de Province.
(1) Ces mots
de Pinibus
ne peuvent s’adapter qu’à la Maison noble
de
Despins,
ou à celle
de Piis,
qu’on trouve avoir été désignée par ces mots
latins,
de Pinibus,
et qui, dans le principe, peuvent avoir formé une seule
et même Maison. C’est à celle de ces deux Maisons, qui sont d’une noblesse
ancienne, à prouver ce qui en est et à établir, par bons titres, leur ancienne
alliance avec la Maison de Gout. On se trouve dans des circonstances où
une grande partie des Nobles s’occupe principalement de pareilles recher­
ches. Un chacun se donne toute sorte de soins pour retrouver et rassembler
les titres de leur ancienne noblesse, à la conservation desquels leurs an­
cêtres n’ont pas toujours apporté toute l’attention requise. Il faut en con­
venir, la plupart des anciens Nobles étoient plus occupés à prouver leur
noblesse par leurs exploits que par leurs titres ; ils s’imaginoient que lors­
que leurs services dans la profession des armes étoient anciens et bien
connus, ils n’avoient pas besoin d’autres titres : mais nous sommes dans un
temps où la noblesse ne se prouve que par titres, et quelquefois ils se trou­
vent dans des dépôts où on ne soupçonneroit pas leur existence : c’est ce
qui nous a déterminé, en partie, à publier le testament dont il est ici ques­
tion, dans lequel il est fait mention de différentes anciennes Maisons nobles
de cette Province.
(2)
Brayde,
dont nous avons déjà parlé, étoit, selon Oyhenart
(Ibidem),
sœur de Régine, et avoit été mariée à Renaud, Vicomte de Bruniquel.
(3)
Indie,
qui avoit épousé
Amaubin de Baies, Seigneur de Montferrand,
étoit fille, quoique Oyhenart n’en fasse pas mention, de Bertrand de Gout ;
elle eut pour fils Bernard de Barès, auquel Bertrand de Gout substitua la
terre dejVeyr'nesJ qui entra, par ce mariage, dans la Maison de
Barès
ou
de Montferrand,
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