1876_III - page 261

TESTAMENT DE REGINE DE GOUT
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Domina Regina de Guto (1), Comitissa Armaniaci, Fezen-
ciaci et Ruthenensis, Vice-Comitissaque Leomaniæ et Altivil-
laris, cupiens providere saluti animæ suæ et disposition!
bonorum suorum, ne post obitum suum de et super hære-
ditate et bonis suis, inter aliquos dissentionis materia oriatur,
attentis periculis quæ humanæ naturæ obviant, cum nihil sit
certius morte, et incerdus hor«â mortis, et nihil magis debeatur
volontiers cette piece dans le présent Ouvrage, qu’on a lieu de douter si
jusqu’ici elle a été mise au jour. D’ailleurs, plusieurs familles nobles dont
il est question dans ce testament, y verront avec plaisir des preuves de
l’antiquité de leur noblesse dans la personne de leurs ancêtres, qui y sont
qualifiés
Milites
ou
DomicelH.
Pense-t-on que les Propriétaires actuels des
Seigneuries dont il est fait mention dans ce testament, ne seroient pas
flattés d’apprendre qu’elles existoient dès le commencement du treizième
siecle, et qu’elles étoient dès-lors assez considérables pour avoir été acquises
par des Seigneurs aussi distingués que ceux de la maison de Gout, qui
étoit illustre, non seulement par l’antiquité de sa noblesse et par des
alliances distinguées, mais qui l’étoit devenue infiniment davantage depuis
qu’elle avoit fourni un sujet qui étoit parvenu jusqu’au Souverain Ponti­
ficat ? Il n’y a point de doute que la célébrité des personnes qui ont été
propriétaires des Seigneuries, n’imprime à celles-ci une espece de lustre
qui détermine les possesseurs à les conserver dans leur maison, ou les
acheteurs à les acquérir. Telles sont les raisons qui nous ont déterminé à
mettre au jour ce testament, qui, indépendamment de cela, vient au soutien
de l’histoire, et qui sert à en éclaircir ou à prouver certains faits.
(1) Nous apprenons d’Oyhenart (
Nolitia utriusque Vasconiœ,
p. 481), que
Bertrand de Gout (qui étoit neveu du Pape Clément V), et qui étoit "Vi­
comte de Lomagne, eut une fille, entr’autres, appellée
Régine,
qui épousa
Jean, Comte d’Armagnac,
et qui, étant décédée sans enfans, avoit institué
son mari héritier universel.
Regina Gutta obiit nullis relictis liberis, Joanne
Armeniacensi Comité, marito, hærede instituto, qui tandem hune Vice-Coinita-
tum Cpmitatui Armeniacensi annexuit.
Régine elle-même, qui n’avoit qu’une sœur appellée
Brayde,
épouse du
Vicomte de Bruniquel, fut instituée, selon Oyhenart, héritière universelle,
ex asse hares,
par son pere Bertrand de Gout, et cela s’accorde très-bien
avec ce qui est porté par ce testament, par lequel il est justifié qu’elle étoit
Vicomtesse de Lomagne et d’Auvillars, et de plusieurs autres Seigneuries
dont elle institua son mari héritier.
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