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VARIÉTÉSBORDELOISES
étoient d’autant plus remarquables qu’elles étoient isolées et
au milieu d’un pays plat, firent sans doute sensation sur les
esprits et lui attirèrent une dénomination particulière. Ces
élévations ont disparu dans la suite, et les sables dont elles
étoient formées ont été dispersés par la violence des vents;
mais la dénomination qu’elles avoient occasionnée a subsisté
malgré le changement survenu dans l’ancien état des lieux.
Quoiqu’on ne donne pas cette étymologie, à beaucoup près,
pour certaine, il n’est pas hors de propos d’essayer de décou
vrir, lorsque l’occasion s’en présente, ce qui peut avoir occa
sionné les dénominations des lieux, qui, pour l’ordinaire,
sont d’autant plus anciennes, qu’elles nous paraissent plus
barbares. Les savans Ouvrages qui ont paru depuis quelque
temps sur l’ancien langage Celtique peuvent faciliter ces
sortes de découvertes, sur-tout lorsqu’on joint à la lecture de
ces Ouvrages une connoissance exacte de l’état ancien et
actuel des lieux.
Benon est à la distance d’une lieue de Saint-Laurent, de
deux de Castelnau et des ports de Lamarque et de Cussac,
où l’on embarque les denrées, de quatre lieues de Lesparre
et de sept de Bordeaux. On y fait parvenir les lettres, en les
adressant au Bureau de Saint-Laurent en Médoc par la grande
Poste.
Les quartiers de Pudos et de Dévidas, qui étoient origi
nairement de la Paroisse de Listrac, dépendent de la Juris
diction de Castelnau. On a déjà vu, par l’extrait du Dépar
tement des Paroisses de l’Election de Bordeaux, que Benon
étoit regardé comme une Jurisdiction appartenant au Com
mandeur de Rhodes, représenté aujourd’hui par le Comman
deur du Temple de Bordeaux, qui est d’ailleurs Seigneur
foncier et direct de la majeure partie des fonds de la Paroisse.
Il est fait mention de Benon dans les rôles Gascons (t. I,
p. 9) ; mais c’est une erreur qu’on croit devoir relever. On
a lu
B ingonium ,
au lieu de
L in g o n ium ,
qui est certainement
