SAINT-PIERRE DE VENSAC
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Eglise n’avoit pas été confié pour un temps à cette Commu
nauté; que cette Eglise, au contraire, lui avoit été donnée à
perpétuité; c’est au moins l’idée que donne le terme
censualis.
Ce n’est pas qu’on doive regarder comme un cens proprement
dit, la redevance que l’Eglise Matrice réservoit sur les Eglises
que les Archevêques unissoient, de son consentement, aux
Monastères ; elle ne peut être considérée que comme un signe
perpétuel de la dépendance primitive où elles étoient, avant
leur union, à l’égard de cette Eglise Matrice.
Malgré l’union à perpétuité de l’Eglise de Vensac * cette
ancienne Communauté, il résulte néanmoins de cette chartre
qu’elle en avoit abandonné le service. Il n’étoit pas ordinaire
aux Monastères d’abandonner les Eglises qui leur avoient
été données, c’est ce qui a engagé à tâcher de découvrir la
raison pour laquelle celle de Vensac fut abandonnée par
cette ancienne Communauté de Moines. Il ne sera peut-
être pas difficile de la trouver, si on fait attention que la
majeure partie de cette Paroisse étoit le réceptacle des eaux
qui viennent des Landes, et qui en faisoient un marais;
que les exhalaisons qui en sortoient, étoient très-propres à
occasionner des maladies et des infirmités, qui mettoient
cette Communauté hors d’état de vaquer à ce service, et
» omnibus possessionibus et pertinentiis suis, tant vos quàrn successores
» vestri in perpetuum quiete habeatis et possedeatis, salvo Canonico jure
» Archiepiscopi et Archidiaconi.
» Nos vero et Canonici in Ecclesiâ de Benciaco, vobis concedentibus,
» retinuimus ut vos et successores vestri, in Festivitate Sancti Andreæ,
» per singulos annos, decent solidos Burdigalensis ntonetæ Capitulo
» B. Andreæ ad mensam Canonicorum censualiter reddatis.
» Retinuimus etiant ut quotiescumque Sancti Andreæ Canouicus senex,
» aut debilis, aut infirntus, aut paupertate pressus, in Ecclesiâ illâ manere
» voluerit, ibi ntaneat et procurationem ab eâdem Ecclesiâ habeat.
» Retinuimus etiant ut quotiescumque Canonici Sancti Andreæ illùc
» ierint, ab ejusdem Ecclesiæ habitatoribus honestè suscipiantur et procu-
» rentur. »
(Gallia Christ.,
t. II, inter instrum. p. 279 et 280.)
