SAINTE—MARIK DK LESPARRK
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que les personnes du beau sexe ne manquèrent point de s’y
trouver. « Nous vîmes faire les armes, dit-il, qui furent faites
» devant Saint-Andry, présent le Due de Lancastre, la Du-
» chesse leur fille, et les Dames et Demoiselles du pays. »
Tout se passa avec d’autant plus d’ordre, que ces Chevaliers
ne combattirent pas tous à la fois, mais séparément, et les
uns après les autres. Froissart remarque que « les armes
» étoient de trois coups de glaive, de trois coups d’épée, de
» trois coups de hache et de trois coups de dague ; que les
» combattans étoient à cheval, et que le combat dura trois
» jours; et qu’ils le firent bien et à point ». Mais ce qui dut
faire plaisir à tous les assistans, personne n’y fut blessé;
néanmoins, comme il n’est pas possible que dans pareilles
circonstances il n’arrive quelqu’événement désagréable, un
des Chevaliers Gascons tua le cheval d’un des Chevaliers
François : « de quoi le Duc de Lancastres, dit Froissart, fut
» durement courroucé et en blâma moult le Chevalier, pour
» tant qu’il avoit porté sa lance trop bas, et en fit tôt rendre
» un des siens au bâtard (Bertrand de Chauvigny) ».
De ces dix combattans, les cinq Anglois, dit cet Auteur,
étoient de l’hôtel du Duc de Lancastre, et quelques-uns des
cinq Chevaliers François étoient de l’hôtel du Maréchal de
France. Il n’est pas hors de propos d’insérer ici les noms de
ces dix combattans :
i° Messire
Pecton d ’A lla g in e ,
Gascon-Anglois, contre Mes-
sire
M aurice M a n n ig u et,
François.
20
Messire
A rragon R aym ond,
Anglois, contre
le bâtard de
C hauvigny,
François, dont le cheval fut tué dans le combat.
30
L ouis M a la p a s,
Capitaine d’Aygues-Mortes, François,
contre
Jacquem in Corne de Cerf.
40
A rcham baud de V illier,
François, contre le fils du
Seigneur
de C haum ont,
Gascon-Anglois.
50 De
G u illaum e F ou cau t,
contre le frere du
Seigneur de
Chaumont,
Anglois.
