SAINT - PIERRE DE VENSAC
245
mais ce n’est pas une preuve que cette Eglise ne soit pas
ancienne. Celle du Prieuré d’Artigue-Extremeyre, qui existoit
dans l’étendue de cette Paroisse, est couverte depuis long
temps par les sables de la mer, ainsi qu’un Village considé
rable qui en dépendoit, et qui portoit la même dénomination.
Il existe entre les deux Paroisses de Vensac et de Saint-
Vivien, une Eglise ou Chapelle sous l’invocation de la Vierge,
qui appartient à l’Ordre de Malthe, comme Membre dépen
dant de la Commanderie d’Arsins. Le Village où elle est située,
et qui est composé d’environ trente feux, est appellé le Temple
de Planque-Torte; ce qui annonce que ce lieu appartenoit
anciennement aux Templiers, auxquels l’Ordre de Malthe a
succédé.
L’Eglise de Vensac est séculière, et à la collation du Cha
pitre de Saint-André de Bordeaux. Elle est maintenant une
Cure en titre, mais il n’en a pas été toujours ainsi. Il résulte
d’un titre Gascon, du 5 Juillet 1422, que
londrable et discret
home Mossen Johan Batseuba, Calonge de S en t-S eu rin , in fo ra s los
m urs de B ordeu,
étoit en même temps
Vicari Perpétuait de la
Gleyxa de Sent-Pey de Vensac et de S e n t-V iv ia n de Begays en Mèdoc.
Nos usages ne nous permettraient pas maintenant d’être Cha
noine dans une Eglise et Vicaire perpétuel dans une autre;
mais il n’en est pas moins vrai qu’en 1422,
l ’honorable et dis
cret homme M . Jean Batseube, Chanoine de l ’E glise de S a in t-
Seurin-lès-Bordeaux, étoit Vicaire perpétuel de l ’E g lise de S a in t-
Pierre de Vensac et de Sa in t-V ivien de Begays en Mèdoc
(1).1
(1) Ce n’est pas le seul exemple qu’on puisse rapporter d’un Chanoine
qui ait été en même temps Vicaire perpétuel. Il paroît par le testament de
Jean Andrieu,
en date du 24 Avril 1440, retenu par Pierre Birochelli,
Notaire, que cet Ecclésiastique réunissoit en sa personne, et la qualité de
Chanoine de Saint-André, et celle de Vicaire perpétuel de Sainte-Eulalie
de
Bordeaux. Il légué à M. l’Archevêque un noble d’or, pour tout ce que ce
Prélat pouvoit prétendre sur sa dépouille :
per tôt quant que poscos demandar
en
ras
hens et causas.
C’étoit un usage établi dans ce temps-là, que les
