VARIÉTÉS BORDELOISES
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que c’est, selon les apparences, ce qui la détermina à y
renoncer.
C’étoit sans doute une Communauté formée par quelque
Monastère étranger de ce Diocese, car on a pu s’apperce-
voir par-tout ce qui a été dit jusqu’ici au sujet de la contrée
du Bas-Médoc, que les Monastères du Poitou et de la Sain-
tonge se prêtoient volontiers pour le service des Paroisses de
cette contrée. On voulut sans doute essayer si les Moines de
ce Diocese seraient plus en état de résister au mauvais air de
cette aontrée. On avoit lieu de l’espérer, dès-lors qu’on s’a-
dressoit aux Moines de Sainte-Croix de Bordeaux, de laquelle
dépendoit le Monastère qui existoit anciennement à Soulac,
ainsi qu’on l’a déjà vu ; ils acceptèrent d’autant plus volontiers
la concession qu’on leur offrait, qu’il s’agissoit de trois Egli
ses, voisines ou contiguës à la Paroisse de Soulac, où ils
avoient déjà un Monastère. Ces trois Eglises étoient Vensac,
Saint-Vivien et celle de Saint-Martin, qui ne peut être que
celle de Talays, qui est érigée sous l’invocation de ce Saint,
et qui est contiguë à celle de Soulac. Cette derniere Paroisse,
avec celles de Talays, Saint-Vivien et Vensac, forment un
demi-cercle, qui, partant de la mer, s’étend jusqu’à la Gi
ronde, et qui de ce fleuve revient encore par l’autre extré
mité jusqu’à l’Océan. Il n’y a dans l’intérieur de ce demi-
cercle, que le territoire de la Paroisse de Grayan et de l’Hô
pital du même nom. On comprend aisément que ces raisons ,
de convenance ne mirent point obstacle à l’acceptation de ces
trois Eglises. On ignore pendant quel espace de temps les
Moines de Sainte-Croix en firent le service. Il faut sans doute
qu’ils en aient fait un abandon pur et simple, puisqu’ils n’en
ont point retenu la collation, qui appartient maintenant au
Chapitre de Saint-André.
L’Eglise de Vensac paraît ancienne, et elle doit même
l’être, ainsi qu’on en peut juger d’après ce qu’on vient de
dire. Une partie de cette Eglise pourrait avoir été réédifiée,
