VARIÉTÉS BORDELOISES
Le Curé est maintenant seul gros Décimateur dans la Pa
roisse, dont les principaux Villages sont : Gaudin... Le
Treuil... Les Arrestieux... Panissas... et les Gahets... On re
trouve ici un vestige de l’ancien séjour des Sarrasins dans le
Bas-Médoc, qui apportèrent dans cette contrée le germe d’une
maladie à laquelle ils étoient fort sujets; mais ce n’est pas la
seule preuve qu’on puisse apporter de cet ancien séjour, ori
en trouvera quelqu’autre sans quitter cette même Paroisse,
Il y existe, en effet, une Seigneurie appellée maintenant
des
S erein s,
mais constamment nommée des
S a rsin s
dans les
anciens titres. Ce mot
S a rsin s,
est une contraction du mot
Sarrasins, appellés
Sa rcin i
dans les anciennes Chroniques, ainsi
qu’il seroit aisé d’en rapporter la preuve. La dénomination du
quartier de
Sarognan
près Bordeaux, où existoit une ville Sar-
rasine, en est une preuve.
Cette Seigneurie des
S a rsin s,
située dans la Paroisse de
Vensac, appartient maintenant à
M . de Bergeron.
Il paraît par
un titre du 2 Décembre 1508, que
Jean de L a u ste, E cuyer,
étoit
Seigneur
des Sa rsins et de M a u ria n .
On ignore si ce Seigneur
est le même que celui dont il est fait mention dans des titres
du 12 Octobre 1551, et du 4 Janvier 1566, et qui portoit le
même nom de
Jean de L au ste, E cuyer,
Seigneur des Sarsins et
de la
maison Noble de Cussac.
Il ne seroit pas impossible qu’une
même personne eût joui d’une Seigneurie pendant l’espace de
soixante-deux ans; en tout cas, si ce n’étoit pas le même,
ce pouvoit être son fils, qui portoit le même nom que lui.
Prêtres fissent par leur testament un legs quelconque à M. l’Archevêque.
Il laisse à la bibliothèque de l’Eglise de Saint-André deux Livres, l’un
intitulé
los Sermons deu Bocage,
et l’autre
loDiruayre,
ou
la SommeBartholine.
Cette bibliothèque, où, selon les apparences, il existoit plusieurs anciens
manuscrits, a entièrement disparu, ainsi que quelques autres que nos
devanciers avoient établies dans cette Ville. Le souvenir même s’en est
tellement effacé, qu’on ignoreroit entièrement leur ancienne existence, s’il
n’en étoit fait mention dans les titres,
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