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VARIÉTÉS B0RDEL0ISES
auxquelles elle y est assujettie? L’extinction de ces droits
seigneuriaux en serait un des moyens ; car tandis qu’ils sub­
sisteront , on ne peut point espérer de voir augmenter le
nombre des Pêcheurs.
Il n’y a pas long-temps qu’on fit publier dans la côte de
Buch, par ordre de M. le Commissaire Ordonnateur, que
quiconque voudrait exercer la profession de Pêcheur, pouvoit
le faire sans crainte d’être classé d’une année entière. Cette
publication ne fut d’aucun effet. Quelque affreux que soient
les lieux qu’habitent les gens de la côte, ils préfèrent ces
habitations à une profession où l’on travaille plus pour le
compte d’autrui que pour le sien. Si on y publioit au con­
traire l’extinction des droits sur la vente du poisson, on
verrait accourir quantité de jeunes gens du pays pour em­
brasser la profession de Pêcheurs, et qui dans la suite for­
meraient des sujets propres pour la Marine.
Depuis quelques années on a encouragé l’Agriculture en
France. Il en a résulté de très-bons effets. La pêche méri­
terait certainement quelque attention. On ne retire d’un
champ qu’une récolte chaque année ; la mer offre chaque
jour une récolte, pour ainsi dire, que la pêche seule est
capable de retirer de son sein, et dont elle seule nous met
en possession. Ne conviendroit-il donc pas d’encourager la
pêche, ainsi que l’Agriculture, et de faire concourir par là la
mer, comme la terre, pour subvenir aux besoins de l’hu­
manité ?
FIN DU LIVRE PREMIER.
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