 
          X II
        
        
          P RÉ FACE
        
        
          Telles qu’elles sont, les
        
        
          
            Variétés Bordeloises
          
        
        
          constituent une œuvre impor
        
        
          tante, très-intéressante, et dans laquelle sont contenus les documents histo
        
        
          riques les plus précieux.
        
        
          C’est pourquoi également nous n’avons accompagné le texte d’aucune
        
        
          remarque, d’aucune note, et ici nous avons suivi le conseil du savant le
        
        
          plus compétent de notre ville.
        
        
          Du reste, compléter le travail de Baurein au point de vue de la statistique
        
        
          ou de l’histoire moderne, c’eût été faire une œuvre nouvelle, personnelle,
        
        
          qui eût demandé un long temps, et doublé le nombre des volumes des
        
        
          
            Viriétés Bordeloises.
          
        
        
          Rectifier les erreurs que Baurein a pu commettre, c’eût
        
        
          été nous lancer dans la discussion, et nous ne pouvions oublier l’aventure
        
        
          de M. Rabanis. Ce
        
        
          
            Savant,
          
        
        
          il y a quelques années, s’était plu à relever,
        
        
          avec grand fracas, l’erreur dans laquelle était tombé Baurein en écrivant
        
        
          dans son livre que l’hôtel des Seigneurs de Lesparre était situé dans la
        
        
          rue du Fort-Lesparre ; il avait seulement oublié que Baurein avait lui-même
        
        
          rectifié ce renseignement erroné. Dans le
        
        
          
            Manuscrit des rues de Bordeaux,
          
        
        
          il est dit que
        
        
          
            la maison de Lesparre était située dans la rue Bouhaut, près le
          
        
        
          
            couvent des PP. Carmes, et confrontant au jardin de l’hôpital Saint-James.
          
        
        
          C’était précisément ce que M. Rabanis proclamait, en des termes sem
        
        
          blables.
        
        
          Quant aux notes destinées à donner l’explication de quelques expressions
        
        
          dont l’usage est perdu de nos jours, elles nous ont paru inutiles, puisque
        
        
          tous les dictionnaires ou lexiques fournissent cette explication.
        
        
          Nous avons donc reproduit l’ouvrage tel qu’il a été publié;,nous affir
        
        
          mons qu’il est digne, comme le dit Baurein, «
        
        
          
            dépiquer la curiosité des habi-
          
        
        
          »
        
        
          
            tants du Pays Bordelais, et doit être précieux à tout citoyen et à tout amateur
          
        
        
          »
        
        
          
            des antiquités de lapatrie.
          
        
        
          »
        
        
          Depuis longtemps déjà Baurein avait l’intention de produire au public un
        
        
          ouvrage complet sur la ville de Bordeaux et sur la province ; l’idée de l’Histoire
        
        
          de Guyenne avait échoué, il songea aux
        
        
          
            Variétés Bordeloises :
          
        
        
          dans le numéro
        
        
          du 4 Juin 1778 du journal
        
        
          
            Recueil des annonces et affiches, etc.,
          
        
        
          il annonçait
        
        
          son projet dans les termes suivants :
        
        
          « Les recherches qu’on fait sur Bordeaux et le Pays Bordelois mettent
        
        
          » dans le cas de porter quelques regards du côté de la campagne......Les
        
        
          » dehors de Bordeaux peuvent fournir des anecdotes aussi curieuses que
        
        
          » celles de l’intérieur de la ville. Bien loin de négliger cette partie, on aura
        
        
          
            »
          
        
        
          l’attention de fournir de temps en temps quelques Mémoires sur divers
        
        
          » lieux et Paroisses de ce Diocèse. On ne doit pas même le dissimuler, on
        
        
          » se propose d’en faire une description des plus exactes et des plus étendues
        
        
          » dans un ouvrage séparé. »