 
          X
        
        
          PRÉFACE
        
        
          défauts devaient disparaître aux yeux de ceux qui ne considéreraient que le
        
        
          but que l’auteur s’était proposé.
        
        
          « S’il est vrai, ajoutait-il, qu’il n’a pas eu de prédécesseurs en ce genre,
        
        
          » et que nous devions désespérer de lui voir un successeur, honorons ses
        
        
          » veilles et plaçons en bons patriotes son livre dans notre bibliothèque. »
        
        
          Nous ne pouvons mieux terminer cette Notice biographique qu’en citant
        
        
          le passage que M. Saint-Amans a consacré à notre auteur dans son
        
        
          
            Voyage
          
        
        
          
            dans les Landes.
          
        
        
          « J’ai connu, dit-il, dans ma jeunesse, ce digne homme, trésorier de l’A-
        
        
          » cadémie des Sciences de Bordeaux ; j’admirais dans Baurein l’érudition unie
        
        
          » à la plus douce aménité, et une simplicité de caractère qui retraçait les
        
        
          » mœurs antiques. Il est toujours présent à mes yeux. Je le vois encore au
        
        
          » milieu de ses vieux livres, de ses liasses de papiers indéchiffrables. Je
        
        
          » peindrai son obscur réduit, si je ne me trompe, derrière l’Église Saint-
        
        
          » André, et le chien fidèle, et la vieille gouvernante à qui, le maître com-
        
        
          » pris, tout était soumis dans la maison ; elle avait la haute police. Si rien
        
        
          » n’était plus singulier que ce ménage, rien aussi n’était plus touchant que
        
        
          » la parfaite union et la tranquillité dont il était l’image. Le vénérable Bau-
        
        
          » rein y trouvait le bonheur après lequel la plupart des gens de lettres ont
        
        
          » vainement soupiré, celui de pouvoir s’occuper paisiblement de l’objet de
        
        
          » ses recherches. Il était heureux chez lui, il était encore heureux dans la
        
        
          » société, parce qu’il y apportait, comme dans la vie domestique, la mo-
        
        
          » destie du mérite, le calme et la simplicité de la vertu. »
        
        
          Tel fut Baurein, nous disent ceux qui l’ont particulièrement connu :
        
        
          HOMME VERTUEUX, SAVANT MODESTE, TRAVAILLEUR INFATIGABLE; Sa
        
        
          vie
        
        
          et ses travaux proclament hautement qu’ils lui ont rendu justice.
        
        
          Voilà près d’un siècle que Baurein est mort : l’indifférence dont il avait
        
        
          été enveloppé a graduellement disparu pour faire place à l’intérêt qu’inspi
        
        
          raient ses œuvres. Les générations actuelles, au milieu des temps troublés
        
        
          que nous traversons, n’hésitent pas à regarder en arrière, peut-être pour
        
        
          chercher dans le passé des instructions qu’elles ne trouveront pas ; mais ces
        
        
          études, ces recherches sont pleines d’attraits, aussi chaque jour voyons-nous
        
        
          s’accroître le nombre de nos savants. De même que les ruines de Pompei
        
        
          sont interrogées avec avidité pour découvrir la vie intime d’un grand peuple
        
        
          qui a disparu, de même nos campagnes, nos monuments, nos parchemins
        
        
          sont étudiés avec ardeur pour leur arracher les secrets de notre histoire.
        
        
          Aussi n’avons-nous pas été surpris du succès de notre édition. La prédic
        
        
          tion de M. Latapie s’est réalisée : «
        
        
          
            Vous sere\ cité par nos neveux comme le
          
        
        
          >s
        
        
          
            Pausanias de l’Aquitaine;
          
        
        
          » son appel a été entendu, et chacun de nous,
        
        
          u
        
        
          
            en bon patriote, a voulu placer le livre de Baurein dans sa bibliothèque
          
        
        
          , »