SAINT-PIERRE DE LEGE
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Justiciables des Juges qui rendoient la justice au château de
Lombriere.
. 20 Que dans le temps que Raymond du Mirail étoit Gou
verneur de ce Château, la mer jetta sur les côtes de ces
deux Paroisses, deux baleines et des effets naufragés.
30 Que lorsque le Seigneur Hawering étoit Sénéchal de
Guienne, une baleine morte y fut aussi jettée, ainsi que les
harpons dont on s’étoit servi pour la percer; que ces harpons
furent suspendus à une des poutres de la grande salle de ce
Château, en signe de la possession où étoit le Roi, de ces
côtes.
40 Que néanmoins les Chanoines de Saint-André, dès le
mois de Janvier 1304, s’étoient mis en possession de la côte
de Lege, au grand préjudice du Roi, qui avoit éprouvé un
dommage de plus de 20000 livres tournoises, à raison des
pieces d’ambre qui avoient été jettées sur cette côte.
Je ne sais si tous ces faits consignés dans ce Mémoire qui
paroît extrêmement fautif, tel qu’il est rapporté par Cleirac,
sont bien exacts ; ce qui est certain, c’est que le droit de côte
appartenoit incontestablement aux anciens Ducs de Guienne,
et que ceux-ci en firent don et s’en dépouillèrent en faveur
de ce Chapitre :
Curtem legiam çum omnibus ad se pertinen-
tibus,
est-il porté par exprès dans le titre de donation déjà
cité.
J’observerai d’ailleurs que ce droit de côte n’étoit pas an
ciennement aussi inhérent à la Couronne, qu’il l’est mainte
nant. Il y avoit des Seigneuries qui en étoient autrefois en
possession légitime, et c’est ce qui résulte clairement de la
Chartre d’Henri, Roi d’Angleterre, que Cleirac lui-même
rapporte (p. 97), et qui n’est pas d’Henri III, comme il le
prétend, mais d’Henri II. On la trouve transcrite d’une ma
niéré bien plus correcte dans le
Recueil de Rymer
( t. I ,
part. 1, p. 12).
Lorsque, sous le Roi Charles IX, les Ecclésiastiques furent
