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VARIÉTÉS BORDELOISES
Archevêques, sur celles qu’ils recevoient des Fideles de leurs
Paroisses.
Mais revenons à celle d’Illats. On nous a assuré que la
population y étoit nombreuse, qu’il y existoit un Bourg et
divers Villages, entr’autres, celui des
Tausins,
dont il est fait
mention dans divers anciens titres. On nous a assuré encore,
que le revenu de cette Paroisse, qui consiste en vins et en
grains, serait plus que suffisant pour l’honnête entretien d’un
Curé titulaire. On s’imagine assez volontiers que lorsqu’on a
fait anciennement l’union de deux Paroisses, on y a été dé
terminé par l’insuffisance de leurs revenus pour l’entretien
de deux Curés; mais cela n’a point été le motif de l’union
de celles d’Illats et de Podensac. Sans s’occuper ici à décou
vrir les raisons qui ont déterminé l’union de ces deux Pa
roisses, disons en général qu’on a plus consulté autrefois le
pouvoir qu’on avoit de procéder à ces sortes d’unions, que
les Regies Canoniques auxquelles on étoit tenu de se confor
mer; de là vient que lorsque ces sortes d’unions sont exa
minées dans les Tribunaux de Justice, il arrive souvent
qu’elles sont déclarées nulles et abusives.
La principale culture de la Paroisse d’Illats est, à ce qu’on
nous a assuré, en terres labourables et en vignes. Celles-ci y
sont en assez grande quantité pour avoir fourni, à ce qu’on
prétend, cent tonneaux à la dîme. Si la chose est ainsi, il ne
faut pas s’imaginer qu’il s’en recueille autant tous les ans.
La présente année 1785, qui a été d’une abondance extraor
dinaire, ne peut pas servir de regie pour les autres années;
mais cela n’empêche pas qu’on ne puisse dire que la princi
pale culture, dans la Paroisse d’Illats, est en vignes.
Il existe, dans cette Paroisse, une Maison noble appellée
de Cages.
Elle appartenoit, vers le commencement du sei
zième siecle, à
M. Jean de la Mothe, Seigneur de Cambes;
sa
veuve,
Demoiselle Heleine de Cros,
en rendit hommage, le
20 Avril 1514, à
Thomas de Montferrand, Soudan de Latrau,